L’historie commence à Kénitra où une jeune femme accompagne un parent pour se faire soigner à ’hôpital régional El Idrissi.
Par hasard, elle y rencontre un jeune homme avec lequel elle engage une conversation. Il se présente à elle en tant qu’agent de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Une précieuse occasion qu’elle saisit pour lui demander d’intervenir au profit de son frère impliqué dans une affaire d’escroquerie, placé en détention préventive et devant comparaître prochainement devant le juge. Elle lui raconte l’histoire en détails et note son numéro de téléphone.
Le sauveteur tombé du ciel la rassure, lui expliquant qu’elle ne pouvait mieux tomber puisque, lui-même, il entretient des relations avec des magistrats.
L’affaire ne tarde pas à devenir familiale, puisque, une fois à la maison, la jeune femme informe son père de sa nouvelle connaissance et met en contact les deux hommes.
A son tour, le jeune homme met le père en contact avec une femme qu’il lui présente comme une magistrate demandant des honoraires de 115 000 dirhams pour s’occuper de l’affaire et faire libérer le prévenu.
Une rencontre est convenue et le père verse à la magistrate la somme de 100 mille dirhams en liquide, avant de lui effectuer un envoi bancaire de 15 000 dirhams.
Or, alors qu’on attendait sa sortie de prison, quelques jours plus tard, le jeune détenu est condamné par la justice à 8 mois de prison ferme et les deux sauveteurs se sont évaporés et avec eux les 115000 dirhams… mais pas pour longtemps, puisque, sur une plainte des victimes, les deux escrocs sont retrouvés et interpellés; et un nouveau procès est ouvert pour cette affaire, impliquant les escrocs et leurs deux victimes, le faux policier de la DST qui est en réalité un arnaqueur employé dans une société d’ameublement, et sa complice, la fausse magistrate, en réalité vendeuse dans une librairie.