La population mondiale a atteint 8 milliards ce mardi 15 novembre, selon un rapport de l’ONU qui souligne que partout dans le monde, les gens vivent plus longtemps et ont moins d’enfants.
D’après les dernières projections des Nations Unies, l’Inde devrait dépasser la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde en 2023. Alors que l’espérance de vie moyenne à la naissance devrait passer de 72,98 en 2019 à 77,2 en 2050, le taux de croissance continuera de ralentir à travers le monde.
Le monde a atteint 7 milliards d’habitants en 2011 et l’ONU prédit qu’il n’atteindra pas 9 milliards avant 15 ans.
Cette décélération de la croissance démographique s’explique par un certain nombre de facteurs, notamment un contrôle des naissances plus facilement disponible et une meilleure éducation. Certains pays ont des taux de natalité si bas que l’ONU prédit qu’ils ne seront pas en mesure de maintenir leur population.
L’espérance de vie des pays les moins avancés était inférieure de sept ans à celle des pays les plus développés depuis l’année dernière. L’ONU prévient que les pays ayant des populations plus âgées devront développer de meilleurs systèmes pour prendre soin de leurs aînés, y compris la sécurité sociale et des soins de santé universellement disponibles.
Le rapport prévoit également une réorganisation des pays les plus peuplés. La Chine sera dépassée par l’Inde en tant que premier pays le plus peuplé dès l’an prochain et le restera jusqu’en 2050. Les États-Unis seront remplacés par le Nigeria comme troisième pays le plus peuplé au cours de la même période.
La migration, et en particulier la migration internationale, est un facteur majeur de l’évolution démographique, selon le rapport. Tous les pays – qu’ils connaissent des « entrées ou des sorties » de migrants – devraient faire tout ce qu’ils peuvent pour créer de l’ordre et de la stabilité dans ces changements, affirment les auteurs du rapport.
Dans un article d’opinion dans USA Today, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a averti que les inégalités au niveau de la population mondiale continueront d’être une menace pour la stabilité et la longévité globales de la population mondiale.
« Les divisions provoquent des retards et des impasses sur des questions allant du désarmement nucléaire au terrorisme en passant par la santé mondiale », a écrit Guterres.
Tout en saluant les progrès de la science et de la santé publique dans le monde, le chef de l’ONU a prévenu que la « famille humaine » risquait de grands périls si elle continuait à se diviser davantage.