En réaction au récent scandale des 6 millions de masques de protection découverts dans une unité industrielle à Tanger, qui continue de secouer l’association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), alors que son président national, Mohamed Boubouh, atteint par le Coronavirus et placé en quarantaine, serait le premier visé, sept membres du bureau exécutif de l’AMITH-NORD viennent de présenter leur démission, invoquant des vices de « mauvaise gestion dans l’opération de fabrication de masques de protection, motivée par des mesures de solidarité nationale ».
Représentant environ la moitié des voix au sein du bureau exécutif à l’échelle de la région, les sept démissionnaires s’inquiètent de voir cet élan de solidarité se transformer en une opération purement commerciale, exploitée par un ou plusieurs membres influents de l’AMITH.
Sans le nommer, ils accusent un haut responsable de leur association qui aurait informé certains industriels d’une ouverture imminente de l’export, les encourageant ainsi à constituer un énorme stock de masques en tissus lavables alors que le Maroc n’avait pas encore sécurisé le niveau minium des réserves stratégiques.