Face à une prévisible crise de la soif, des présidents de communes rurales dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma adressent des réclamations au ministère de l’Equipement et de l’Eau, et à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), tirant la sonnette d’alarme sur la crise de l’eau qui plane sur le Nord du Royaume, soulignant que la situation liée à la gestion et à la distribution de l’eau potable est catastrophique, et dénonçant plusieurs indicateurs négatifs déjà apparus au niveau de l’approvisionnement en marge de Aïd Al Adha.
Il apparaîtrait que la crise de l’eau dans le monde rural de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma nécessiterait des mesures urgentes pour garantir l’approvisionnement en eau potable des habitants de ces zones.
Pour rappel, le ministre de tutelle, Nizar Baraka, avait déclaré, début juillet, que le Maroc a connu l’une des pires sécheresses de son histoire en 2018 et en 2022. Devant les parlementaires, ce ministre avait annoncé que certains systèmes d’approvisionnement en eau pourraient connaître à l’avenir des problèmes dans certaines villes si des mesures urgentes ne sont pas prises (sic).
Pour faire face au stress hydrique, le département de l’Equipement et de l’Eau a notamment lancé, fin juin dernier, une campagne de sensibilisation intitulée «Stop au gaspillage de l’eau», incitant ainsi les consommateurs à préserver les ressources et à garantir la répartition équitable de l’eau pour tous.
Cependant, si l’on conçoit que cette campagne préventive de sensibilisation à l’économie de l’eau est judicieuse, cela ne devrait pas dispenser le ministère de tutelle d’assumer ses responsabilités en mettant en œuvre, d’urgence, des mesures proactives et anticipatives pour remédier à une situation qui pourrait s’avérer catastrophique.