La province d’Al Hoceima a traversé une rude épreuve, ces deux dernières semaines, en enregistrant des dizaines de décès au covid 19, ce qui a suscité l’inquiétude de la population qui redoute une flambée des cas, alors que la semaine dernière, 70 décès dus au Covid-19 ont été enregistrés.
On impute, en partie, cette évolution alarmante et dangereuse, d’une part à la capacité d’accueil limitée à l’hôpital d’Imzouren, renforcé par deux ailes de l’hôpital régional Mohammed V, affectés aux patients atteints de Covid-19, et d’autre part, comme partout ailleurs, au laxisme et l’imprudence des citoyens, en matière d’observation des mesures de précautions sanitaires, sans cesse recommandées par une multitude de moyens de communication à audience très répandue.
Autre explication plausible : la région d’Al Hoceima est particulièrement fréquentée pendant l’été par des visiteurs, notamment des touristes nationaux qui adoptent un comportement décontracté de vacanciers.
Il existe aussi une autre cause qui dramatise la situation, sachant que de nombreux patients se doutant d’être atteints de corona, tardent à se rendre à l’hôpital et ne se décident à le faire que lorsque, malheureusement leur état santé se détériore de manière irréversible.
Face à cette dégradation de la situation sanitaire dans la ville et la région, le département de la Santé, ont transformé une nouvelle salle couverte dans la commune d’Ajdir en hôpital de campagne et renforcé la capacité litière de l’hôpital d’Imzouren de 25 lits médicaux.
En outre, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, et le Wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed M’Hidia étaient attendus, jeudi dans la région, pour ouvrir un hôpital de campagne de 100 lits devant accueillir exclusivement des patients Covid-19, et pour étudier, dans les détails, avec un comité d’experts, la situation sanitaire dans la région et dresser un nouveau plan de lutte contre la pandémie Covid 19.