Le 10 septembre marque la Journée mondiale de la prévention du suicide (JMPS) Au niveau international, un suicide se produit toutes les 40 secondes et une tentative de suicide toutes les 3 secondes, soit 1 million de suicides par an. Plus que les personnes tuées par les guerres et les catastrophes naturelles.
Le but de la journée du 10 septembre est de sensibiliser les communautés à l’ampleur du problème et aux moyens de le prévenir.
La plupart des suicides sont précédés de signes annonciateurs, oraux ou comportementaux. Il y a évidemment des cas soudains, mais il est important de comprendre les signaux d’alarme et de les repérer. D’autre part, du fait de la stigmatisation très généralisée liée au suicide, la majorité des suicidaires ne savent pas vers qui se tourner.
Selon les experts, Tanger-Tétouan-Al Hoceima est la région la plus touchée et la plus marquée par un taux élevé. Les experts justifient cet acte par une détérioration de l’état psychologique, principalement en raison de facteurs tels que, la consommation de stupéfiant, la santé, le social et l’économie.
En effet, bon nombre de ceux qui pensent au suicide sont anxieux, déprimés, désespérés et ont l’impression de ne pas avoir d’autre choix. Il n’y a pas de tranche d’âge précise, une chose est rassurante, c’est que la majorité si ce n’est, la totalité, son majeur d’âge.
Le ministère de la Santé avait affirmé l’année précédente que près de 40% des Marocains âgés de plus de 15 ans souffrent de troubles mentaux et psychiatriques, ce qui représente 9,6 millions de citoyens. Les mêmes chiffres indiquent que 26% des Marocains connaissent une dépression dans leur vie, 9% des troubles anxieux et 5,6 % des troubles mentaux et 1 % des Marocains sont schizophrènes. Une situation regrettable aggravée par le confinement, l’isolement mais également les difficultés économiques et familiales qui ont affecté les jeunes, plus vulnérables. Le suicide serait également la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans, bien que cela ne soit pas confirmé par des enquêtes officielles.
Le suicide chez les adolescents est rarement étudié au Maroc. Cette étude visait à évaluer les facteurs et la fréquence du risque suicidaire et des tentatives de suicide chez les élèves du Centre Nord du Maroc qui a été trop alarmant cette année
Le Maroc est classé à la position 110 avec un pourcentage de 7,3%
Dans son précédent rapport annuel, l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) met en garde contre les suicides au Maroc. Un thème encore sensible qui ne fait pas l’objet de mesures de prévention ni de statistiques officielles nationales.