« Il n’est pas possible de remonter le temps, mais il est possible de faire pousser des forêts, faire revivre les sources d’eau et faire revenir les sols. Nous sommes la génération qui peut faire la paix avec la terre. » C’est une puissante affirmation qui figure actuellement sur le site la journée mondiale de l’environnement, qui peut inspirer plus d’un à porter un regard bienveillant sur notre terre dans le sillon de la célébration de cette journée.
Célébrée chaque année le 5 juin, la journée mondiale de l’environnement est la plus grande plateforme internationale pour la sensibilisation à l’environnement, célébrée par des millions de personnes à travers le monde. Elle représente une opportunité pour réfléchir aux actions que chacun peut entreprendre pour contribuer à la restauration des terres et à la lutte contre la dégradation de notre environnement. Elle a été instituée par les Nations unies en 1972 et célébrée pour la première fois en 1973. Cette célébration s’articule toujours autour d’un thème lié aux problématiques environnementales, avec un pays qui accueille l’évènement. Pour l’édition 2024, le thème choisi est : « La restauration des terres, la lutte contre la désertification et la résilience face à la sécheresse ». Cette thématique est en phase avec la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030). Cette initiative mondiale vise à encourager la protection et la renaissance des écosystèmes partout dans le monde, ce qui est essentiel pour atteindre les Objectifs de développement durable. Cette année, le Royaume d’Arabie Saoudite est le pays hôte de l’évènement, bien que à divers endroits et dans tous les pays, d’autres initiatives sont encouragées pour la sensibilisation à la cause environnementale.
La célébration de cette journée constitue un appel à une prise de conscience et à une action collective pour la préservation de notre planète. En effet, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, estime à 40 % les terres de la planète qui sont dégradées, cela touche de façon directe la moitié de la population mondiale et menace environ la moitié du PIB mondial (44 000 milliards de dollars). Aussi, il estime que le nombre et la durée des sécheresses ont augmenté de 29 % depuis 2000. Sans une action urgente, les sécheresses pourraient toucher plus de trois quarts de la population mondiale d’ici 2050. D’où l’importance d’œuvrer à la renaissance de cet écosystème.
Par ailleurs, la thématique de la restauration des terres, l’arrêt de la désertification et le renforcement de la résistance à la sécheresse sous le slogan « Nos terres. Notre avenir. Nous sommes la » Génération Restauration « , résonne particulièrement au Maroc où l’approche de l’été est synonyme d’une augmentation des températures et d’un risque accru de feux de forêt.
Le Maroc, avec ses paysages diversifiés allant des côtes atlantiques aux sommets de l’Atlas, est particulièrement sensible aux effets du changement climatique. Les experts mettent en garde contre une saison estivale particulièrement aride, avec des températures qui pourraient atteindre des niveaux records. Ces conditions climatiques extrêmes ne font qu’accentuer le risque d’incendies de forêt, un fléau qui a déjà ravagé des milliers d’hectares de végétation dans le passé. La sensibilisation à la prévention des incendies est donc devenue une priorité pour l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), qui déploie des efforts considérables pour éduquer le public sur les dangers du feu en période estivale.
L’ANEF et d’autres organisations environnementales marocaines travaillent sans relâche pour promouvoir des pratiques durables et réduire les risques d’incendie. Des campagnes de sensibilisation sont menées pour encourager les visiteurs des parcs et forêts à éviter les comportements à risque, tels que l’allumage de feux pour les barbecues ou le jet de mégots de cigarette. Ces actions simples, mais cruciales, peuvent faire une différence significative dans la prévention des incendies de forêt, qui non seulement détruisent la biodiversité, mais contribuent également à l’émission de gaz à effet de serre.
Ces efforts menés par les officiels, ne doivent pas rester les seuls à être mis en œuvre. Tous les habitants de cette planète sont concernés par cette affaire, ainsi même les petits gestes du quotidien participent dans une certaine mesure à prévenir des fléaux plus grands.
O.G