Violentes émeutes en Algérie ..
[color=#999999][size=09] Le 09-01-2017 à 17:12:22 [/size][/color]
[justify][size=13][color=#000066] Depuis lundi, de violentes manifestations populaires ont éclaté dans diverses villes et localités du Nord de l’Algérie, en protestation contre des mesures d’austérité. Ces troubles ont obligé les forces de l’ordre à user de la force, ce qui s’est traduit par des dizaines de blessés de part et d’autre.
Que ce soit à Bejaïa ou dans d’autres localités de la région de Kabylie, les violences qui ont éclaté depuis le début de la semaine ont fait des dégâts matériels considérables. Plusieurs édifices publics ont été saccagés, des commerces pillés et le mobilier urbain détruit.
Ces violences font suite à des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants descendus dans les rues de plusieurs villes crier leur ras le bol face aux décisions gouve
ementales impopulaires.
La ville de Béjaïa, prise dans les feux de l’émeute pendant la jou
ée de lundi et dans la nuit de lundi à mardi, a retrouvé le calme.
Mais c’est un calme précaire, tant est que des tentatives de souffler sur les braises sont signalées dans quelques quartiers, à l’instar de celui de Naceria où quelques jeunes ont encore tenté de mettre le feu aux poudres pour embraser à nouveau cette ville où, pour la seconde jou
ée consécutive, les commerçants ont poursuivi leur mouvement de grève. La tentative des jeunes du quartier Naceria a eu lieu vers 13h30. Ces de
iers ont entrepris d’ériger des barricades. Mais la prompte intervention des brigades antiémeutes a fait avorter leur entreprise. Une autre tentative, tout aussi malheureuse, a eu lieu à 17h. Si le calme est revenu dans la soirée de mardi, la nuit a été, en revanche, fort agitée au chef-lieu de wilaya. Les dégâts matériels sont énormes. Plusieurs magasins et édifices ont été saccagés par des émeutiers.
Le showroom Condor, le dépôt de la SNTA, l’agence bancaire BNP Paribas, un bus de l’Etub, des abribus, des panneaux publicitaires et des magasins ont été saccagés à l’instar de la vallée de la Soummam. À Akbou, des jeunes manifestants ont incendié les locaux de l'inspection des impôts, situés à la place Colonel-Amirouche.
Après ce forfait, ils se déchaîneront sur le siège de la SDE (ex-Sonelgaz). Mais ils ne parviennent pas à accomplir leur forfait suite à l’intervention des habitants de la cité de l'ex-Case
e. Ces de
iers étaient nombreux à s'opposer à un tel acte de sabotage qui risque de provoquer de grands dégâts, notamment aux immeubles jouxtant l'agence de la Sonelgaz. Cela s'est passé en début d'après-midi, alors que dans la matinée, ces mêmes jeunes ont tenté de barricader la RN26, à hauteur du quartier Sonatrach, puis le rond-point du lycée Hafsa. En vain. L'intervention énergique des riverains a permis de libérer la voie publique et faire déguerpir les manifestants.
Dans la ville de Sidi-Aïch, c'est la sûreté de daïra qui a été assiégée par des jeunes en colère. Aux jets de pierres de ces de
iers, les policiers postés à l'intérieur et aux alentours de leur commissariat, ripostaient à l'aide de bombes lacrymogènes. En dépit des appels au calme et à la sagesse lancés par les élus et les notables locaux, les scènes de violence continuaient à émailler le mouvement de grève générale initié depuis la veille par les commerçants de la région.
Par ailleurs, lundi, dans la soirée, les sièges de la Cnas et de la Sonelgaz de la daïra de Tazmalt, ainsi qu'une boutique de l'opérateur de téléphonie mobile Ooredoo ont été saccagés puis incendiés par un groupe de jeunes qui sont sortis dans la rue pour dénoncer les mesures d'austérité contenues dans la loi de finances 2017. Même topo dans la ville de Seddouk, où des jeunes manifestants ont incendié, dans la même soirée, une boutique Ooredoo située près du siège de la mairie.
Selon les services de sécurité de wilaya, environ 200 manifestants, des pilleurs essentiellement, ont été arrêtés. Des manifestants qui ont été arrêtés en flagrant délit de pillage de magasins qu’ils ont saccagés. Toute la marchandise volée a été récupérée, précise-t-on encore. La police leur a dressé des PV d’audition, avant de présenter les manifestants interpellés devant le juge d’instruction pour répondre de leurs actes. Les mêmes sources sécuritaires ont ajouté que plus d’une vingtaine de leurs éléments avaient été blessés lors de ces affrontements avec les émeutiers. Quant aux blessés dans les rangs des manifestants, aucun bilan n’a encore été établi. Notre source au niveau de la sécurité nous a signalé que “les manifestants blessés refusent d’être évacués vers le CHU pour ne pas être enregistrés et puis interpellés par nos services”.
Néanmoins, nous avons joint par téléphone le directeur de la santé de la wilaya pour nous communiquer le nombre de manifestants blessés, admis dans ses structures, notamment au CHU Khellil-Amrane, il a préféré nous orienter vers la cellule de communication de la wilaya après avoir dit que, pour le moment, aucun bilan n’a encore été établi.
Les causes : confronté à la chute des prix du pétrole, l’exécutif algérien tente de réduire ses dépenses et d’accroître ses recettes, notamment par le biais d’un accroissement des rentrées fiscales.
Il a ainsi adopté une série de mesures dans la nouvelle loi de finances 2017. Parmi les mesures les plus impopulaires, une hausse conséquente des taxes. C’est d’ailleurs à la suite de ces augmentations fiscales que les commerçants de la ville de Bejaïa ont lancé un appel à la grève lundi.
Étranglée par la baisse dramatique du prix du brut, sa principale ressource financière, l’Algérie tente tant bien que mal de résister à la crise économique et financière. Le gouve
ement a, tout au long de ces deux de
ières années, adopté des mesures douloureuses pour une large partie de la population.
Il a ainsi gelé le recrutement au sein de la fonction publique, laissant au chômage des centaines de milliers de jeunes, parmi lesquels un très grand nombre de diplômés. L’éclatement des violences de cette semaine s’inscrit ainsi dans le sillage de ces développements. Les jeunes Algériens, particulièrement actifs sur les réseaux sociaux, commencent à organiser leur opposition au gouve
ement.
Le gouve
ement algérien ne cesse ainsi d’opprimer la classe moyenne. Cette fois, c’est donc au tour des commerçants, qui sont en colère et mènent une grève d’une semaine depuis lundi.
Les principales causes de cette grève sont la hausse des prix ainsi que la multiplication des contrôles des services du ministère du commerce algérien, qui, au lieu de sanctionner les importateurs de produits (L’Algérie importe la plupart de ses produits alimentaires, dû à la quasi-absence de produit local), accablent les simples commerçants de charges exorbitantes, ce qui menace leur activités.
Face à ces menaces, une réunion houleuse s’est tenue ce dimanche 25 décembre, au siège de l’Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA) à Alger. Les participants n’ont pas caché leur mécontentement, dénonçant une « hogra » et « des charges exorbitantes », ce qui explique leur recours à une grève générale depuis le 2 janvier, afin d'alerter le gouve
ement algérien, qui prête une sourde oreille à cette classe sociale. À travers cette action, les commerçants expriment leur colère envers les services de contrôle, qui « exagèrent dans la pénalisation et la verbalisation des commerçants, les procédures contraignantes et arbitraires des différents services des impôts, le non-respect des lois et réglementation en vigueur » peut-on lire dans une déclaration commune des commerçants algériens.
« Rien ne va plus. Les prix des produits importés ont augmenté. La TVA a augmenté. Nous subissons des pressions. Cette grève est légitime », déclare un commerçant algérien à TSA. Ce de
ier n’est pas le seul à dénoncer ce traitement. Un autre buraliste a déclaré au même média qu’il risque de « changer d’activité. Je ne gagne plus ma vie décemment. Les produits importés ont augmenté. Au lieu de pénaliser les importateurs ou de trouver des solutions, ce sont les commerçants qui sont traités de spéculateurs ».
Cette crise a dépassé les limites de la capitale et a touché plus de 40 Wilayas. « Avec la hausse des prix, nous n’arrivons plus à vendre nos produits. Au prix de 450 DA (40 dhs) le kilo, la banane par exemple est devenue un luxe pour beaucoup de familles. J’adhère totalement à l’appel à la grève », explique un autre commerçant de Bejaia, selon les propos rapportés par plusieurs médias algériens.
Le gouve
ement algérien se trouve devant une situation des plus délicates, une semaine après la décision prise par le ministre des finances de rayer 7 000 milliards de dinars algériens (pas moins de 59 milliard d’euros) de dettes et impôts non recouvrés par le trésor public.[/color][/size][/justify][right][size=10][color=#666666] Ph : archives [/color][/size][/right]
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aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]