Après son audition du Discours du Trône, une investisseuse espagnole reprend confiance et réclame justice
[color=#999999][size=09]Le 15-08-2016 à 12:18:16 [/size][/color]
[b][justify][size=12][color=#333333] Elle s’appelle Maria Carmen Millan, elle est d’origine espagnole, elle a aimé Tanger dès sa première visite. Elle y est vite revenue pour y investir à coup de milliards. Malheureusement, son rêve ne tardera pas à se transformer en cauchemar.[/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066]Mme Maria Carmen,Millan est venue en visite touristique, pour la première fois à Tanger, en 2000, à l’invitation de Cheikh El Achmaoui et de son épouse.
C’est ainsi qu’elle est tombée amoureuse de notre ville, de ses paysages, de son climat et de l’hospitalité de ses habitants. De là à l’idée d’y investir, il n’y avait qu’un pas.
De retour dans son pays, Mme Maria Carmen,Millan partage son enthousiasme avec un groupe de ses amis et met un certain temps pour parvenir à les convaincre de s’associer avec elle afin de réaliser des projets immobiliers dans la ville du détroit.
Quand elle revient à Tanger, inconditionnellement confiante, baignant dans de beaux rêves, la tête pleine d’idées et portant dans les bras un paquet de projets d’investissement à coups de milliards, elle ne se doutait pas qu’un jour, ce beau rêve se transforme en cauchemar…
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Dès son retour à Tanger, Mme Maria Carmen,Millan crée une société et réalise un superbe complexe résidentiel et touristique du nom de « Atlantic Magna » dans la zone d’Achekar, obéissant à toutes les conditions et les règles requises et soumis aux stipulations des permis et autorisations nécessaires.
Or, un beau matin, elle a la désagréable surprise de voir arriver des engins et d’assister, médusée et impuissante, à une opération orchestrée d’une démolition accélérée de deux blocs de son ensemble immobilier, les réduisant instantanément en ruines. On lui expliquera que cette opération est exécutée sur ordre officiel de l’administration. C’est tout !
Outre le choc moral et le différend né entre elle et ses associés au sujet de cette démolition dont elle ne s’explique toujours pas les vrais raisons, Mme Carmen Millan subit une gêne financière considérable des suites de cette affaire.
Dans une première réaction, elle a fait publier ses doléances dans les colonnes de notre hebdomadaire.
Aujourd’hui, après avoir auditionné le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l’occasion du 17ème anniversaire de Son intronisation, dans lequel le Souverain évoque le partenariat exceptionnel du Maroc avec l’Espagne, très encourageant pour les investisseurs espagnols estime-t-elle, Mme Maria Carmen Millan reprend confiance et revient à la charge pour dénoncer l’injustice de l’Administration marocaine envers elle et sa société, étant persuadée qu’elle n’a commis aucune irrégularité de quelque nature que ce soit dans la réalisation de son projet immobilier.
Se disant donc confiante depuis le discours royal, Mme Maria Carmen Millan narre une histoire plutôt excentrique qu’elle a vécue en 2008 alors qu’elle effectuait les démarches nécessaires à la création d’une société immobilière avec ses partenaires investisseurs espagnols, expliquant que, dès le départ, ils auraient été escroqués par un proche collaborateur d’une grande personnalité de Tanger connue dans le monde des affaires. L’escroc en question aurait détou
é à son compte personnel, des fonds déposés par les investisseurs espagnols en question dans un compte bancaire à Tanger.
Perdant confiance et découragés, rapporte Mme Maria Carmen Millan, ses cosociétaires auraient abandonné tout projet à Tanger, ce qui l’a contrainte à rechercher un nouvel associé, un industriel de Burgos, avec lequel elle a créé la société « Occibella », à capital 100% espagnol, qui a réalisé le superbe complexe résidentiel et touristique du nom de « Atlantic Magna » dans la zone d’Achekar.
Cet ensemble dont l’architecte Rodolfo Amieva est très réputé à Marbella en Espagne, et qui prévoit 92 résidences de luxe d’une superficie de 200 et 300 m², construites par la société « Ampro », était en cours de réalisation lorsque, le 26 mars 2008, les maîtres d’ouvrage ont reçu l’ordre de la commune urbaine de Tanger de suspendre les travaux, alors que les unités de façade étaient déjà achevées.
N’ayant reçu aucune explication plausible, Mme Maria Carmen Millan est allée aux informations, d’abord à la l’Agence urbaine puis à la commune urbaine où on l’a aiguillée sur la wilaya où elle s’est réunie avec le wali Mohamed Hassad, à l’époque, qui était entouré de ses proches collaborateurs. Là encore, on lui confirmera l’ordre de suspendre les travaux jusqu’à nouvel avis, sans autre forme d’explication.
Quelques jours plus tard, au début du mois d’avril 2008, on procédait, sans autre préavis, à la démolition précitée, alors que toutes les autorisations étaient obtenues et les conditions techniques de construction, d’hygiène et de servitudes étaient scrupuleusement respectées. De surcroît, aucune indemnisation n’a été allouée à Mme Maria Carmen Millan et à ses associés pour compenser les pertes qui leur ont été imposées.
Parmi les conséquences négatives de cette démolition que nous avons citées plus haut, Mme Maria Carmen Millan confirme le fait que cette affaire a occasionné de grosses pertes à sa société du fait que 70% des propriétés étaient déjà vendus, ce qui l’a obligée à rembourser les acquéreurs. Parallèlement, un retard de 9 mois s’est répercuté sur la réalisation des blocs intérieurs, outre le fait que la banque a gelé la ligne de crédit immobilier accordé à la société qui a eu recours à emprunter auprès d’un particulier.
Et là, c’est une autre histoire qui commencera puisque cet emprunt n’a pu être remboursé dans les délais convenus et que l’emprunteur a exigé des intérêts triplant le montant initial de l’emprunt.
Cette nouvelle affaire a abouti à la saisie des biens de Mme Maria Carmen Millan, à la faillite des sociétés Occibela et Ampro ; au gèle de tous les projets en cours dont celui de la résidence « Al Ménara » située en face de la gare ferroviaire à Tanger et dont 20% sont vendus et non livrés. Un autre projet de 15,6 MMDH conce
ant la création d’une grande clinique appelée « La ville de la Santé » (La ciudad de la salud), a été abandonné, alors que ce projet devait offrir 13300 postes d’emploi et attirer quelque 4 millions de touristes annuellement.
Aujourd’hui, malgré tous ces déboires, Mme Maria Carmen Millan se dit confiante dans l’avenir. Elle l’affirme de façon optimiste :
« Le jour où j’ai décidé de venir et d’investir au Maroc, j’étais pleine de bonne volonté pour contribuer au développement de ce pays que j’aime tant et que j’ai préféré à mon propre pays. A Tanger, une ville pour laquelle j’ai opté pour plusieurs considérations, j’ai investi tout ce que je possédais y compris l’héritage de ma fille orpheline de son père, feu Juan Mora Urbano dont l’empreinte architecturale est visible à Madrid, dans la première mosquée en Espagne, et au palais royal de SM Le Roi Salman d’Arabie saoudite à Marbella.
«Si je reviens aujourd’hui sur cette douloureuse affaire, c’est parce que je suis imbue de la clairvoyance et la justice inspirées par SM le Roi Mohammed VI, qui me redonnent confiance, parce que j’ai l’espoir que le Souverain puisse donner Ses hautes instructions pour qu’une enquête soit menée afin que je puisse retrouver mes droits, ceux de ma société et ceux de ma fille dont l’héritage est un legs sacré dans la loi musulmane. Je ne sollicite pas autre chose que justice me soit rendue parce que ni moi, ni ma société, ni ma fille n’avons rien fait d’illégal et nous nous sommes conformés à l’ensemble des règles administratives et techniques exigées de nous en tant qu’investisseurs et bâtisseurs», conclura Mme Maria Carmen Millan, pleine d’espoir.
Tout en partageant cet espoir qui constitue aussi un de
ier recours pour cette investisseuse étrangère et pour ses associés qui souhaiteraient rester et contribuer au développement du Maroc, nous souhaiterions que la lumière soit faite sur cette affaire et que les dispositions qui s’imposent soient prises, dans un sens ou dans l’autre.[/color][/size][/justify]
[right][size=9][color=#666666]Ph : DR [/color][/size][/right]
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aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]