Extrait du livre : Native de la plus extravagante ville du royaume, la fée du Détroit, qui ensorcelle tout visiteur étranger ou marocain, amoureux de la beauté, à la fois, fascinante et énigmatique : Tanger, la ville des poètes, des artistes, de ceux qui s’émeuvent de son climat vertigineux d’où résulte le charme de son mystère enchanteur. L’Enivrante Sirène se baigne entre deux éblouissantes mers : l’une agitée et troublée : l’Océan Atlantique ; l’autre calme et sereine : la Méditerranée.
La casbah, porte ouverte sur l’Europe, espoir de tout déshérité, veille sur Tanger endormie, bercée par le remuement des vagues venant s’éteindre aux pieds de la belle assoupie par l’odeur salée de la mer qui flotte dans l’air, qui effleure les pommettes froides des pêcheurs du matin perchés sur les rochers et qui va chatouiller les narines d’Hercule qui ne tarde pas à sortir de sa grotte légendaire s’étirant et se détendant sur la falaise qui surplombe l’océan et le défie.
Ce livre est un roman autobiographique qui se veut avant tout descriptif-narratif. L’auteure joue sur les enjeux métaphoriques car il a un message à transmettre à travers la description, la narration et l’intrigue. Autrefois, les relations des habitants du Maroc se basaient sur l’amour, l’entente et la bravoure. Les vrais tangérois tenaient à leur civilisation arabe imprégnée des vraies tendances religieuses sans aucun fanatisme. On sauvegardait les bonnes convenances.
Mais, une fois rentrée à son fief, l’auteure n’a pas reconnu sa ville, sauf à travers les lieux qui lui rappellent les chants doux, la bravoure des gens, leur distinction, leur civilité et leur relation humaine.
En ces jours de fêtes, une lecture qui fait du bien !
Aïd Al Fitr moubarak saïd à tous nos lecteurs de confession musulmane.
Bonne Lecture !