La 24ᵉ édition du Festival national du film (FNF) s’est ouverte, vendredi soir au Palais des arts et de la culture de Tanger, dans une ambiance festive en présence d’éminentes figures du monde du 7ᵉ art, de la culture et des médias.
Cette édition a connu un hommage particulier pour Noureddine Saïl, l’un des pionnier de l’industrie cinématographique marocaine, et une figure qui a laissé une empreinte indélébile sur la scène artistique nationale et internationale, car il a consacré sa vie au rayonnement du septième art sur tout le continent, et il n’hésitait guère d’exprimer ses principes à l’égard de militantisme à l’instar de son voyage à Liban entre les années 1968 et 1970 dans le but de fournir de l’aide humanitaire aux réfugiés palestiniens.
Né en 1947 à Tanger, il jouissait du respect unanime de l’ensemble des acteurs du milieu artistique. Un homme de caractère mais aussi un homme d’action, parfois craint mais toujours respecté, il était Capable de disserter sans pédanterie et avec une évidente compétence sur l’avenir du cinéma africain en citant toute une série de grands penseurs à commencer par Lacan, Nour-Eddine Saïl tranchait assurément avec ses camarades de la tribune.
En 1973, Noureddine Saïl a fondé la fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, qu’il a présidé jusqu’en 1983, et a également été à l’origine du Festival du film africain de Khouribga en 1977.
La Commune de Tanger, représentée par son président Mounir Laymouri a rendu hommage à Noureddine Saïl en annonçant la décision de nommer l’une des principales avenues de Tanger en son honneur, en reconnaissance de ses contributions majeures au développement du cinéma marocain. De nombreuses réformes en ce qui concerne les fonds d’aide à la production des films ont été entrepris à l’époque où il a été à la tête du centre cinématographique marocaine (CCM).
Noureddine Saïl s’est éteint le 15 décembre 2020 à Rabat emporté par la pandémie de Covid-19.