Le régime militaire algérien n’est-il pas considéré comme l’unique artisan de la création du conflit artificiel en 1975, autour du Sahara Marocain ?
Pourquoi ?
Tout simplement parce que les dirigeants algériens feraient n’importe quoi pour obtenir une fenêtre donnant sur l’Océan Atlantique et, depuis 47 ans, tous les dirigeants qui se sont succédés à Alger, ont la même obsession : ils feraient , donneraient ou paieraient n’importe quoi pour obtenir cette fenêtre à travers les Terres Marocaines.
Ils savent pourtant que jamais, au grand jamais ils ne réaliseront ce rêve. C’est pour cela que leur rêve s’est transformé en cauchemar et que, non seulement ce cauchemar les empêche de dormir mais il agit sur leur comportement, sur leur moral et sur leur stabilité…!
Cinquième émissaire onusien au Sahara, après l’Américain James Baker, le Néerlandais Peter Van Walsum, l’Américain Christopher Ross et l’Allemand Horst Köhler, l’Italo-suédois Staffan de Mistura qui a été nommé le 6 octobre 2021, devait entamer, mercredi 12 janvier courant à Rabat, sa première tournée dans la région.
Jusqu’à présent, il a rencontré le 3 décembre 2021, le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, en marge de la septième édition des dialogues méditerranéens, tenue dans la capitale italienne, Rome, et le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Verchinine, qu’il avait eu au téléphone , le 7 décembre 2021.
Son programme de visite inclurait, outre le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie, que le conseil de sécurité considère officiellement, depuis avril 2017, comme parties prenantes du conflit autour des provinces du Sud, sachant qu’Alger accueille, depuis novembre 1975, non loin de la ville de Tindouf, le quartier général du mouvement séparatiste du Front Polisario, dont M. De Mistura prévoirait également de rencontrer les dirigeants.
Ce qui est, en tout cas sûr, c’est que l’émissaire onusien n’aura pas la tâche facile car, on sait d’abord que ce n’est qu’à contrecœur, et principalement suite à l’intervention des États- Unis, que le Maroc s’était résigné à l’avaliser comme envoyé personnel de M. António Guterres , sachant que le Royaume l’avait refusé, auparavant.
D’ailleurs, la partie algérienne n’a pas vu d’un très bon œil ce revirement marocain, suspectant l’existence d’une entente discrète entre Rabat et Washington et se demandant “ce qui aurait été donné en contrepartie de cette acceptation” du Maroc. Mais ce n’est nullement étonnant de la part du régime d’Alger dont l’imagination est fertile et débordante, cherchant tout bonnement une voie pour refuser de participer, aux côtés du Maroc aux tables rondes, comme demandé par le conseil de sécurité dans sa dernière résolution du 31 octobre 2021.
En effet, dès le 12 octobre 2021, le soi-disant “envoyé spécial » algérien, chargé de la question du Sahara « occidental » et des pays du Maghreb, Amar Belani avait opposé une fin de non-recevoir aux tables rondes, suivi par la diplomatie algérienne qui, en réaction à la résolution du conseil de sécurité, a souhaité revenir aux paramètres qui avaient sous-tendu l’accord de cessez-le-feu du 6 septembre 1991, c’est-à-dire celui de l’organisation d’un référendum dont on sait pourtant aujourd’hui qu’il est impossible à organiser du fait du désaccord relatif au corps électoral.
M. De Mistura peut-il réussir là où ses prédécesseurs ont échoué?.
Toujours est-il que l’émissaire onusien devait débuter sa première tournée dans la région avec pour principale feuille de route la résolution 2602 du conseil de l’ONU.
Lors de l’étape de Rabat où M. Staffan De Mistura devait rencontrer les autorités marocaines, notamment le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le Maroc devait exprimer son ferme attachement aux acquis obtenus, dont la résolution 2602 qui est claire, à savoir que le projet d’autonomie du Maroc et la poursuite des tables rondes offrent d’importantes opportunités pour parvenir à un règlement politique, pragmatique, juste et durable.
Il faut souligner que le dossier du Sahara a connu des avancées notables ces deux dernières années avec la consolidation de la position du Maroc, à travers notamment la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur ses Provinces du Sud et l’ouverture de nombreuses représentations diplomatiques (24 jusqu’ici)», africaines, arabes et sud-américaines au Sahara.
Le Maroc a aussi mis fin aux violations répétitives du cessez-le-feu par les adversaires de son intégrité territoriale.
Néanmoins, il semble que le régime algérien va tenter de mettre des obstacles à la tournée de M. De Mistura.
Néanmoins,l’attitude négative d’Alger envers le dialogue politique et pacifique risque de l’exposer à des sanctions par l’ONU. et l’Algérie ne peut pas se soustraire de ses responsabilités du fait que c’est elle qui parraine les séparatistes, les héberge, les oriente et les pousse à mener des opérations militaires.
D. Abdelhak BAKHAT