Le directeur de l’Académie régionale de l’Education et de la Formation (AREF) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed Aouaj, présente, dans un entretien accordé à la MAP, les principales nouveautés relatives à l’opération de recrutement à travers les Centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation, conformément aux besoins réels de la région en termes de cadres éducatifs.
1- Dans quelle mesure les nouvelles conditions de recrutement à travers les Centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation répondent-elles aux besoins urgents et réels en termes de cadres éducatifs ?
Les concours de recrutement des cadres des AREFs ont suscité, cette année, des débats importants, qui reflètent l’intérêt que portent la société et les familles pour la question de l’éducation, notamment en raison des nouveautés survenues au niveau de ces concours.
Le ministère de tutelle a l’intention, à travers ces concours, de recruter 17.000 stagiaires, nombre qui a été fixé en fonction des besoins réels, en tenant compte de la dimension géographique et de la nécessité de garantir les spécialités répondant à la demande et au besoin.
Ce qui distingue le nouveau processus de recrutement, est qu’il accorde d’emblée aux candidates et candidats l’avantage de choisir la province dans laquelle ils souhaitent travailler et le cycle dans lequel ils veulent se spécialiser, en plus de bénéficier d’une formation de la part de cadres qualifiés, qui les accompagneront sur le volet pratique avant leur recrutement définitif.
2- Quels sont les principaux changements apportés à la phase de sélection pour passer les examens écrits et oraux ?
Cette année, il y a eu quelques changements dans la phase de sélection pour passer les examens écrits puis oraux, notamment la fixation de l’âge limite pour accéder à la profession d’enseignant à 30 ans, une sélection basée principalement sur la mention obtenue par le candidat au baccalauréat et/ou en licence, le nombre d’années passées pour obtenir la licence, ainsi que l’obligation pour les candidats de soumettre un document où ils expliquent ce qui les motivent à exercer la noble profession d’enseignant.
Ce document fera partie du dossier sur lequel s’appuieront les commissions des examens oraux pour déterminer à quel point les candidats ont la volonté d’intégrer le corps enseignant.
3- Dans quelle mesure cette méthode de sélection permet-elle de garantir un recrutement de qualité ?
Ce processus de sélection pour passer l’examen écrit, puis l’examen oral, aura un impact sur le secteur de l’éducation à l’avenir en termes de qualité et d’amélioration de l’efficience de l’école marocaine.
Le ministère de l’Éducation nationale cherche, à travers cette méthode de sélection, à recruter les candidates et candidats les plus enclins à exercer la profession d’enseignant, profession très importante pour éduquer les générations montantes, inculquer les valeurs, les constantes et les enseignements de base, tout en accompagnant le processus de développement ainsi que les besoins du pays en termes de cadres hautement qualifiés.
Ainsi, un choix optimal des futurs cadres enseignants garantira aux élèves une qualité d’éducation à même de hisser l’apprentissage à un niveau qui honore la société, les familles et l’Etat, et qui répond aux aspirations de l’opinion publique.
4- Les conditions de recrutement sont-elles la base pour améliorer le processus d’enseignement ainsi que la profession, ou existe-t-il d’autres moyens pour ce faire ?
En effet, le processus de sélection et les conditions de recrutement des futurs cadres enseignants sont axés sur le niveau de qualification, pour rendre cette profession particulièrement attractive. Cependant, le ministère de tutelle accorde une grande attention à d’autres points tout aussi importants, notamment la prise en compte de la situation financière des cadres en général, d’autant plus que les enseignants consentent des efforts considérables pour accomplir leur devoir professionnel en toutes circonstances, en plus de la question de la formation de base et continue, à laquelle ont été alloués des budgets cinq fois plus important qu’auparavant.
5- Dans quelle mesure le fait d’investir dans la formation des candidats garantit-il l’amélioration de la qualité d’enseignement dans l’école publique ?
Concrètement, le ministère de tutelle mise, en fournissant les ressources matérielles et humaines nécessaires, à investir, dans le cadre d’un processus continu, dans les stagiaires qui seront amenés à enseigner, car cette profession requiert une formation continue, intensive et de qualité, afin de garantir les cadres les plus efficaces au niveau du secteur de l’éducation, qui est au cœur de tout progrès sociétal et de tout développement équilibré et global.
La nécessité de garantir la qualité et d’améliorer l’apprentissage est une exigence de la société et de toute famille marocaine, d’autant plus que l’école en général contribue de manière significative à éduquer les générations montantes, qui passent plus de temps dans les établissements scolaires qu’au sein de leurs foyers et avec leurs familles.
Par ailleurs, les changements survenus dans le processus de sélection des futurs cadres enseignants augmenteront le niveau de confiance en le produit éducatif et l’établissement scolaire, et assureront également une qualité à même de rassurer les familles quant à la réalité et l’avenir de leurs enfants.
De plus, ces changements sont en harmonie avec la volonté de l’Etat de poursuivre l’élan de développement enclenché au Maroc depuis l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux Ancêtres.