Les prochaines élections législatives de 2021, se présentent déjà comme des spectres qui hantent et perturbent le sommeil de certains politiciens, notamment ces politicards bien connus des Marocains, perçus comme étant calculateurs, manipulateurs, sans scrupules, s’entendant au gré de leurs intérêts du moment et prêts à tout pour parvenir à leurs fins.
Les élections de 2021 étant désormais au centre des préoccupations des partis, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a tenu, le 8 juillet écoulé, avec les chefs des formations politiques, une réunion consacrée au sujet. Une première étape qui « vise à bien préparer l’ensemble des prochaines échéances électorales ».
Certains n’attendaient que ça pour ouvrir le bal des tractations, et, en ce moment, beaucoup de choses se trament en catimini, dans les coulisses. Le remodelage des partis politiques se fait à domicile, autour de gueuletons de travail au noir. On manie et remanie les partis au gré des intérêts escomptés. Peu importe l’alliance. C’est l’intérêt, non pas général, mais surtout personnel qui prime.
Mais, attention aux faux-pas. Notamment de la part des partis de droite qui, à force de vouloir chasser l’adversaire, ils risquent, au contraire, de favoriser ses chances de réussite aux prochaines législatives. Cela s’est déjà vu.
D’un autre côté , certaines stratégies nous rappellent le précédent scrutin de 2016 qui avait défrayé la chronique à cause des déclarations sibyllines du tonitruant Abdelilah Benkirane dont les calculs des alliances se sont avérés faux car, une fois le vote remporté, l’ancien patron du Parti de la justice et du développement (PJD) avait alors échoué à former une majorité, ce qui avait donné lieu à six mois de négociations et de blocage.
Depuis, Benkirane ne fait plus partie de l’équation politique. Tout d’ailleurs comme son ennemi juré, Ilyas El Omari, ex-patron du Parti Authenticité et Modernité (PAM).
Aujourd’hui, à nouvelle donne, nouveaux calculs. Chaque formation essaie de se trouver de nouveaux alliés. Quitte à pactiser avec le diable !
Mais, il n’y a que le sérieux qui paie…