L’enquête s’achemine vers la thèse de la Mort accidentelle de Mouhcine Fikri
[color=#999999][size=09] Le 07-11-2016 à 10:35:01 [/size][/color]
[b][justify][size=12][color=#333333] Sur hautes instructions Royales, l'enquête sur la mort tragique du poissonnier Mouhcine Fikri qui a ébranlé l'opinion publique marocaine, a connu un coup d'accélérateur depuis mardi, avec l'audition par le juge d'instruction d’une vingtaine de personnes dont 8 sont poursuivies en détention préventive dont deux agents d'autorité, le délégué provincial de la pêche maritime, le chef de service de la délégation de la pêche maritime et le médecin chef du service de la médecine vétérinaire. Trois autres mis en cause sont poursuivis en état de liberté provisoire.
A mesure que les choses s’éclaircissent, l’enquête s’achemine vers la thèse de l’homicide involontaire découlant d’une mort accidentelle, ce qui a soulagé la famille de la victime et contribué à l’apaisement de la situation bouillonnante à travers le royaume, ce qui dénote le degré de maturité de la société civile marocaine.
Mais comment en est-on arrivé là ? C’est ce que s’efforce de démontrer la justice. L’enquête en cours tient en haleine l’opinion publique marocaine soucieuse de connaître la stricte vérité sur cette triste affaire, telle que l’ont annoncée les pouvoirs publics.
Avant de faire une synthèse de la situation,, nous souhaiterions, en cette douloureuse circonstance, compatir avec les membres de la famille et les proches du défunt Mouhcine Fikri, et leur présenter nos condoléances les plus attristées, priant Dieu le tout Puissant d’avoir le regretté disparu en Sa Sainte miséricorde, l’accueillir en Son Vaste Paradis et apporter soutien et patience à sa famille et à tous ses proches afin de les aider à traverser cette dure épreuve et les protéger de tout malheur. Amine. Inna lillah oua inna ilaïhi rajioune .[/color][/size][/justify][/b]
[justify][size=12][color=#000066] D'après les éléments de l'enquête en cours, feu Mouhcine Fikri avait acheté à des pêcheurs du port d'Al-Hoceima, avec deux associés, 500 kg d'espadon impropre à la consommation et, en outre, interdit à la pêche en automne pour en permettre la reproduction.
A partir de là, les questions se bousculent : qui a pris la décision de saisir la marchandise après l’interception du véhicule transportant le poisson ? Comment une espèce interdite à la pêche est-elle vendue au port d’Al Hoceima ? Qui a pris la décision de détruire la marchandise sur la voie publique ? Qui a actionné le bouton de mise en marche de la benne à ordures ? etc …
C’est à toutes ces questions et à bien d’autres que l’enquête menée par le procureur général près la cour d’appel d’Al Hoceima, doit répondre, comme l’a expliqué dimanche soir le ministre de l’intérieur, Mohamed Hassad, dépêché par le Roi sur les lieux du drame.
On apprend ainsi que le défunt aurait chargé une personne de transporter cette quantité de poisson à bord d'un véhicule de location, qui aurait échappé au contrôle à son départ du port, ce qui aurait amené un policier qui assurait la permanence, à informer les services de sécurité conce
és qui auraient arrêté le véhicule au niveau de l'avenue Tarik Ibn Ziad.
[center][img]www.lejournaldetanger.com/images/newspost_images/hogra-mouhcine_fikri.jpg[/img][/center][center][size=11][color=#666666] Le père de feu Mouhcine Fikri a appelé au calme et dénoncé toute forme de manipulation
de la vérité de la part de ceux qui veulent semer la « fitna ». Photos : DR [/color][/size][/center]
Un représentant de la délégation de la pêche maritime se serait déplacé sur les lieux et constaté les infractions. La police en aurait informé le parquet général qui aurait ordonné de remettre le conducteur et les poissons saisis au délégué de la pêche maritime.
Un vétérinaire de service aurait alors ordonné la destruction du poisson, faute de document attestant de son origine. Pour ce faire, il aurait été fait appel à un camion de ramassage d'ordures doté d’un broyeur électro-mécanique. La société de ramassage aurait exigé un « ordre de destruction » écrit avant de procéder à la manœuvre.
Cet ordre aurait été rédigé sur place par le vétérinaire et remis au représentant de la société de ramassage d'ordures. Pour le parquet, ceci constitue «un faux en écriture publique ».
Au cours de la destruction, feu Mouhcine Fikri aurait tenté de s’opposer à l’opération, allant jusqu’à grimper sur la benne à ordures, suivi de ses deux associés, alors que le mécanisme était prêt à se mettre en marche ; il ne restait plus qu’à appuyer sur une manette installée à l’arrière de la benne.
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Devant la réaction inattendue du défunt, une foule se serait attroupée autour du camion et c’est dans ce cafouillage que la manette de démarrage aurait été actionnée de façon impromptue. La broyeuse qui aurait malencontreusement démarré aurait happé feu Mouhcine Fikri qui était trop engagé à l’intérieur de la benne. Par contre, ses deux compagnons sont parvenus à sauter à terre.
Donc, l’explication la plus plausible est que ce mécanisme se soit déclenché par l’effet de la foule, contrairement à la version erronée qui attribue l’ordre de mise en marche du broyeur à un agent d’autorité qui aurait même crié « thane mo » un hashtag en arabe, aussi incroyable que cruel et irresponsable, signifiant «Broie-le».
Selon le procureur général du Roi, aucun témoin n’a affirmé avoir entendu quelqu’un crier ces mots, apparemment imaginaires, qui ont circulé sur les réseaux sociaux et qui ont alimenté la polémique et la colère de la rue.
L'enquête n'a révélé « aucun ordre d'agression de la victime par une partie quelconque » a expliqué le procureur général, ajoutant que « les actes commis revêtent le caractère d'un homicide involontaire ». En d’autres termes, il s’agirait d’une « mort accidentelle » dont a été victime feu Mohcine Fiki, à la fleur de l’âge, 31 ans, ayant succombé à un choc hémorragique suite à une plaie thoracique occasionnant un hémo-pneumothorax.
La rapidité avec laquelle est traitée cette affaire est à mettre en relation avec l’intervention du Roi qui a ordonné une enquête minutieuse et sans concessions afin que les responsables de ce drame soient punis conformément à la loi.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la majorité des Marocains qui ont manifesté contre la mort de Mouhcine Fikri, l’ont fait dans le calme, ce qui dénote le degré de maturité de la société civile marocaine qui se traduit par cet incroyable esprit de solidarité.
Malheureusement, force est de constater que dans cette indignation spontanée, une minorité de voix et de comportements a emprunté des chemins obscurs visant à semer la zizanie et la division, instrumentalisant la mort tragique d’un citoyen et la douleur d’une famille et de tout un peuple à une récupération dénuée de toute compassion guidée par l’opportunisme et le cynisme.
C’est ce qui a amené le père de la victime Mouhcine Fkri à dénoncer, par respect à la mémoire de son fils défunt, toute forme de manipulation de la vérité de la part de ceux qui veulent semer la « fitna » dans notre pays.
Les tentatives malsaines de manipulation de cette affaire sont finalement tombées à l’eau, laissant place à l’application de la loi. Ceux qui, à l’intérieur ou à l’extérieur, ont cru pouvoir profiter du flou qui entourait le décès de Mouhcine Fikri, ont finalement vu leurs desseins de jeter de l’huile sur le feu échouer.
La «fitna» que d’aucuns voulaient instaurer, n’aura finalement pas lieu. Les Marocains de toutes les régions du royaume se sont donné, via les réseaux sociaux (Facebook, WattsApp…), des consignes claires afin d’éviter toute manipulation politique ou politicienne de cette affaire, relayant un communiqué publié par le procureur en charge du dossier, qui a précisé que «cette affaire était désormais entre les mains de la justice et que le droit et la légalité auront le de
ier mot».[/color][/size][/justify]
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