Le président de l’Autorité portuaire de Melilia, Víctor Gamero, annonce un projet de deux liaisons maritimes devant desservir le port de Beni Nsar à Nador.
La compagnie maritime qui sera retenue assurera séparément le transport des marchandises et des passagers.
La première ligne, réservée au transport des marchandises, servira à transporter les produits frais : poissons, fruits et légumes, ainsi que d’autres produits dont le prix a augmenté depuis la fermeture des frontières terrestres avec le Maroc, ce qui a contraint la ville à importer ces produits de la péninsule ibérique, a fait savoir Gamero lors d’un point de presse. La seconde ligne est réservée au transport des passagers. Un navire d’une capacité de 350 personnes assurera cette liaison.
Selon Víctor Gamero, une compagnie maritime serait déjà intéressée par ces lignes et se dit disposée à mobiliser un à cinq navires à condition d’obtenir le feu vert des autorités marocaines et espagnoles.
Selon des experts en relations économiques, MelilIa n’a pas d’autre choix que celui de préserver ses relations économiques et commerciales avec le Maroc.
Le modèle économique de la ville a fait l’objet de débat à une rencontre intitulée « Plan stratégique Melilla 2029 » à laquelle ont participé des chercheurs universitaires, des patrons d’entreprises et les autorités publiques de l’enclave, qui ont débattu de l’intégration de l’espace douanier européen et de ses conséquences sur les relations de voisinage avec le Maroc.
Cette intégration présente autant d’avantages que d’inconvénients pour l’enclave, estime-t-on, comme la perte du statut fiscal spécial dont le préside bénéficie, tout comme Sebta.
D’autre part, les experts sont persuadés que le prochain terminal portuaire Nador-West Med connaîtra du succès et que Melilia est incapable de faire face à ce nouveau mastodonte. Tous les intervenants s’accordent à reconnaître qu’il est important que Melilla préserve les relations économiques et commerciales avec le royaume du Maroc.