L’hôpital Mohammed V de Tanger, censé être un pilier du système de santé public, est aujourd’hui synonyme de désordre et d’incompétence. Loin d’être un lieu de soins et de réconfort, il est devenu un véritable parcours du combattant pour les patients et leurs familles, qui dénoncent des conditions de prise en charge déplorables. Attentes interminables, personnel débordé, infrastructures en piteux état : la situation est critique, et ce n’est que la partie visible du problème.
Parmi les nombreux dysfonctionnements, le service de délivrance des certificats médicaux est l’un des plus décriés. Il est devenu un véritable foyer de corruption, où le favoritisme et les pots-de-vin semblent être la norme plutôt que l’exception. Obtenir un certificat médical, pourtant un droit fondamental, est désormais un privilège réservé à ceux qui acceptent de « négocier » avec certains agents véreux. L’absence totale de contrôle favorise ces abus inacceptables, et les citoyens se retrouvent pris en otage par un système vicié.
Face à cette situation alarmante, la direction semble dépassée et inefficace. La gestion du directeur de l’hôpital est pointée du doigt. Son incapacité à instaurer une organisation efficace et à lutter contre les dysfonctionnements mine profondément la qualité des soins. Non seulement les services sont laissés à l’abandon, mais l’absence de mesures concrètes pour lutter contre la corruption témoigne d’un laxisme inacceptable.
Un appel urgent est adressé au directeur de cet établissement. Va-t-il enfin prendre ses responsabilités et restructurer les services pour combattre la corruption et garantir un meilleur traitement des patients ? Ou faudra-t-il que la communauté se mobilise et lance une pétition pour exiger son remplacement par un directeur-médecin plus compétent et plus humain ?
L’heure est à l’action. Les autorités sanitaires doivent intervenir de toute urgence pour rétablir l’ordre et mettre fin à ce scandale qui affecte profondément l’accès aux soins à Tanger.
JT