La semaine dernière, les tribunaux de Tanger ont commencé à traiter les affaires en cours par visioconférence en raison de l’épidémie de rougeole à la prison de Tanger 2.
Des sources médiatiques ont indiqué que les juges du tribunal de Tanger ont eu recours à cette technique qui avait été activée auparavant pendant la pandémie de Corona. Les mêmes sources ont expliqué que cette décision a été prise après que les avocats des accusés ont été informés qu’ils ne pouvaient pas être jugés en personne en raison de la situation sanitaire à l’intérieur de la prison
Les procès à distance ont été limité aux détenus de la prison de Tanger 2, tandis que la présence en personne au tribunal se sont poursuivis dans les conditions habituelles pour les détenus de la prison d’Asilah, où aucun cas de rougeole n’a été enregistré.
Cette mesure de précaution s’inscrit dans le cadre du souci des autorités judiciaires d’assurer le bon fonctionnement des tribunaux tout en préservant la sécurité sanitaire de toutes les parties concernées.
La Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion a annoncé que le nombre de cas de rougeole au Maroc était passé à 47 cas dans neuf établissements pénitentiaires, notant que des milliers de détenus avaient reçu le vaccin volontairement.
La délégation a rapporté dans un communiqué, que 47 infections ont été enregistrées parmi les détenus dans neuf prisons jusqu’au vendredi 10 janvier 2025, et 7 d’entre eux se sont rétablis après avoir suivi le protocole de traitement recommandé, portant le nombre de personnes infectées s’élève actuellement à 40 (38 en isolement et 2 en traitement à l’hôpital public).
Selon le communiqué, les cas d’infection sont répartis comme suit : 16 cas à la prison locale « Tanger 2 » (15 en isolement et un cas à l’hôpital public), 9 cas à la prison locale de Mohammedia, et 7 à l’hôpital prison locale d’Ain Borja (6 cas en isolement et un cas à l’hôpital public). Deux cas ont également été enregistrés dans chacune des prisons centrales de Kénitra et locale de Bourkaiz à Fès, ainsi qu’un cas dans chacune des prisons locales de Bouarfa, El Kelâa des Sraghna, Benslimane et Tétouan. Cependant, cinq employés ont également été infectés, dont un s’est rétabli et les autres sont soumis au protocole sanitaire.
Dans le cadre des efforts de la Délégation Générale, en partenariat avec le ministère compétent, pour prévenir la propagation de cette maladie dans les établissements pénitentiaires, 3 788 détenus et 84 agents ont bénéficié de la vaccination volontaire sous la supervision des cadres affiliés à la Délégation Régionale de la santé et de la protection sociale.
La Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion avait précédemment annoncé la détection de 41 cas de rougeole jusqu’au mercredi 8 janvier. Elle a confirmé la poursuite de la mobilisation dans tous les établissements pénitentiaires pour prévenir et limiter la propagation de cette maladie, en application des exigences du mémorandum diffusé à cet égard, et en étroite coordination avec le secteur concerné.