Extinction des lumières ce soir à Tanger * Les manifs se multiplient contre Amendis * Le délégataire en position de force, face à l'autorité délégante
[color=#999999][size=10]Le 19-10-2015 à 10:55:44 [/size][/color]
[b][justify][size=10][color=#333333] La société Amendis est depuis toujours perçue comme un « ogre » ou une « sangsue » se nourrissant du sang des citoyens.
Depuis le temps que les abonnés de cette société délégataire rongent leurs freins à cause des factures salées de consommation d’eau et d’électricité, cela devait arriver de nouveau, et c’est arrivé : les consommateurs sont descendus dans la rue pour dénoncer, une fois de plus, les abus de tarification et de facturation. Et les manifs qui font tâche d’huile, durent depuis une semaine déjà !
L'une des problématiques majeures, à Tanger, est que le pouvoir d'achat local n'est pas en adéquation avec les tarifs appliqués par Amendis » et que « dans le cadre du travail fait avec Amendis, on s'est inscrit dans une logique d'accélération et d'augmentation très rapide des tarifs, au lieu de l'étaler sur le temps ».[/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066]Ce sont donc, d’abord des dizaines, puis des centaines d'habitants des quartiers d'Al Mers, de Zineb et de Bir Chifae qui ont manifesté les premiers, suivis de ceux de Val Fleuri, Marshan, Souani, Bouhout, entre autres, scandant des slogans hostiles à la société Amendis, à cause de ses « factures exorbitantes », ce qui a incité le nouveau maire de Tanger, Mohamed Bachir Abdellaoui à rouvrir ce dossier déjà usé à force d’être manipulé par ses prédécesseurs, depuis l’année 2002, date d’entrée en vigueur de la fameuse convention liant la ville de Tanger à la société Amendis, filiale de Véolia.
En effet, la question de la gestion d'Amendis se pose depuis plusieurs années à Tanger, contrairement à d’autres villes, à l’exemple de Rabat, où l’on est parvenu à trouver des compromis et une issue partielle aux facturations jugées élevées., alors qu’Amendis demeure inflexible à Tanger.
Aux tarifs des consommations, il faut ajouter les taxes exorbitantes que le consommateur est contraint de verser à Amendis dont celle conce
ant le rétablissement du courant électrique ou de la fou
iture d’eau potable après coupure. Autre problème : celui des réclamations. On considère anormal qu’ Amendis contraigne le client à s'acquitter d'abord des échéances dues en attendant une réponse à sa réclamation, réponse qui n'arrive jamais aussi vite que la facture.
A Tanger, les manifestants réclament, en outre, l'annulation de la taxe sur la « location des compteurs » ainsi que l'installation individuelle des indicateurs pour chaque domicile.
En fait, les premières réclamations collectives contre la société Amendis à Tanger ont commencé à voir le jour en 2007, vite suivies de manifestations populaires de plus en plus fréquentes et virulentes.
[center][img]www.lejournaldetanger.com/images/newspost_images/amendis1.jpg[/img][/center]
Parmi les revendications qui reviennent le plus sur le tapis, il y a celles de la baisse des tarifs et des taxes aux niveaux de la consommation domestique, des branchements et des gros travaux et services fou
is aux promoteurs et industriels; la reconsidération des tranches; l'apport de fonds propres de la société délégataire; le respect du calendrier de l'investissement et des délais et, d'une manière générale, la révision des critères de base de la gestion déléguée.
Du côté gouve
ement, on avait reconnu par la voie de l’ancien ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, que « l'une des problématiques majeures, à Tanger, est que le pouvoir d'achat local n'est pas en adéquation avec les tarifs appliqués par Amendis » et que « dans le cadre du travail fait avec Amendis, on s'est inscrit dans une logique d'accélération et d'augmentation très rapide des tarifs, au lieu de l'étaler sur le temps ».
A un certain moment, on a parlé plus volontairement de rupture du contrat avec Amendis et du départ de cette société désormais perçue comme un « ogre » ou une « sangsue » se nourrissant du sang des citoyens.
Mais, l’autorité délégante s’est vue contrainte de faire marche-arrière à cause de conditions draconiennes d’indemnisation.
[b][size=15][center][color=#ff0000]Le délégataire en position de force face à l'autorité délégante[/color][/center][/size][/b]
[center][img]www.lejournaldetanger.com/images/newspost_images/amendis2.jpg[/img][/center]
L’expérience marocaine en matière de gestion déléguée souffre de plusieurs vices de fond et de forme résultant d’une légèreté dans l'étude des cahiers des charges et une mauvaise interprétation des textes qui se traduisent par un échec du système et par des conséquences fâcheuses sur le consommateur, première victime impunément agressée dans sa bourse et ayant constamment sur la tête un bâton de Damoclès se traduisant par une menace permanente et incontou
able de coupures d'eau potable et de courant électrique, ne lui laissant pas d'autre choix que celui de « payer d'abord et de réclamer ensuite » . Peine perdue d’ailleurs, car, d’une manière quasi-générale, aucune réclamation n'aura jamais eu de suite favorable.
Au départ, l’Etat marocain considérait la gestion déléguée comme une solution de sauvetage pour des secteurs en naufrage, comme ceux du transport urbain, l’éclairage public, l'évacuation des déchets ménagers, ou encore la distribution de l’eau et de l’électricité. Cependant, on ne mettra pas longtemps à déchanter devant la cupidité des grandes sociétés délégataires qui se sont avérées de véritables escrocs et de grands a
aqueurs tirant des profits sans aucune commune mesure avec les services fou
is, au détriment des moyens modestes de la majorité des citoyens, des deniers publics et des droits fiscaux.
Par rapport à cette situation complexe, l'autorité délégante se sent impuissante devant les conditions draconiennes stipulées par les contrats conçus de manière à protéger les intérêts de ces sociétés étrangères, ce dont les signataires marocains de ces contrats se sont rendus compte avec un retard tragique, d'où l'adoption, aujourd'hui, d'une politique de silence à l’apparence complice et de soumission à tous les niveaux de l'autorité délégante marocaine, depuis les départements centraux jusqu'aux autorités et collectivités locales qui adoptent la politique de l’autruche devant la colère populaire. Même les comités chargés du contrôle direct de gestion et de l’application des stipulations des cahiers des charges s'avèrent inefficaces devant la super puissance des sociétés délégataires qui pratiquent, elles, de leur coté, la politique des » chiens aboient et la caravane passe ». [/color][/size][/justify]
[center][size=17][b][color=#006699][link=http://www.lejou
aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]