L’adolescence est l’âge où les jeunes se cherchent et tentent d’expérimenter des comportements trop risqués. Parmi eux, la consommation de substances psychoactives, autrement dit les drogues. Ainsi, les points de deal aux portes des établissements scolaires à Tanger semblent se multiplier, ce qui peut perturber le quotidien des élèves et mettre leurs vies en danger.
Le phénomène prend de l’ampleur, au point d’alarmer les responsables éducatifs. La consommation de drogue en milieu scolaire a tendance à progresser et intéresse un public de plus en plus jeune. S’il y a une chose qui devrait inquiéter les patents, c’est bien de voir leurs enfants sombrer dans la dépendance. D’autant que les nouvelles drogues peuvent avoir des effets néfastes et parfois irréversibles sur leur développement mental. Et là, toutes les couches sociales sont touchées. Riches, pauvres, fils de bonne famille, personne n’est à l’abri.
Quelles sont les causes de la consommation de drogues chez les jeunes ?
Le danger est réel, donc il faut le prendre au sérieux. Le phénomène des drogues dans les collèges, les lycées et les universités marocains est une réalité qui échappe à la fois aux parents et aux autorités.
De 12 à 20 ans, les ravages des drogues sont tangibles et touchent de plus en plus d’élèves et d’étudiants. Ces drogues circulent parfois dans l’enceinte même de certains établissements. Certains jeunes lycéens sont même devenus des dealers travaillant pour le compte d’autres dealers qui les emploient moyennant des doses ou un salaire mensuel. Il n’y a pas une explication unique à ce fléau mais parfois plusieurs qui s’additionnent ou se succèdent, par exemples :
Rechercher des effets pour s’amuser ou se détendre, se sentir bien avec les autres au cours de soirées par exemple.
Vivre une expérience différente. L’adolescent est à la recherche de sensation nouvelle, plus forte et aller au-delà de ce qu’il peut ressentir habituellement.
Pour faire face à une situation difficile : la prise de produit est considérée comme la seule solution pour gérer ses émotions, ses souffrances. L’anxiété, les problèmes relationnels, les traumatismes du passé et le mal-être ressenti sont souvent à l’origine de ces usages.
Appartenir à un groupe : le souci de reconnaissance ou d’appartenance à un groupe est très important chez les ados. L’acceptation passe par la prise du produit « faire comme tout le monde ».
Améliorer ses performances : la pression sociale autour de la réussite est parfois difficilement gérable pour les ados. Prendre un produit comme un dopant ou atténuer les effets du stress sont parfois retrouvés chez les plus jeunes.
Quelles sont les conséquences sur leur santé ?
Les exemples sur des gosses qui ont « pété un câble » sont monnaie courante. Les brigades des Stupéfiants en cannaient un large rayon sur ces jeunes drogués qui ont failli passer au pire comme des Viols, voire meurtre et suicide.
La consommation de drogues entraine des dommages à court et à long terme, à savoir :
A court terme, les principaux effets sont les violences en tant que victime ou auteur, les rapports non consentis et non protégés, les accidents de la route, les blessures dues à des chutes ou des noyades.
Sur le long terme, la consommation de stupéfiants est responsable de dommages irréversibles sur le développement du cerveau, la survenue de pathologie comme la schizophrénie, la dépression, l’hypertension artérielle et des accidents cardiovasculaires.
Quels sont les symptômes de la consommation de drogues chez un jeune ?
Selon les experts, les usages et la consommation de drogues varient considérablement d’un sujet à l’autre, la sévérité de la conduite et selon les produits consommés. Les signes d’une consommation aiguës peuvent être : l’ivresse (ivresse alcoolique ou cannabique, par exemple), l’excitation, l’euphorie, des hallucinations ou au contraire l’abattement et la prostration. Plus tardivement, des signes évoquant une dépression ou un trouble anxieux peuvent apparaître.
Quelles sont les solutions pour lutter contre la drogue chez les jeunes ?
En premier lieu, il faut que les parents maintiennent le dialogue et soient attentifs à leurs enfants adolescents et les interroger sur leurs journées, même si la réponse est souvent invariablement la même, car poser cette question c’est leurs dire que l’on s’intéresse à eux.
D’un point de vue légal, les autorités sont dans l’obligation de réprimer la vente de drogues à proximité ou au sein des établissements scolaires, ainsi d’organiser des patrouilles qui visent les dealers de drogues aux portes des écoles.
De plus, créer des centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie et des équipes pluridisciplinaire dans le but d’avoir un accompagnement individualisé. Des services hospitaliers spécialisés en addictologie accueillent également les adolescents et leur entourage.
En cas d’addiction, proposer des programmes d’arrêt en cas de consommation modérée ou un traitement de substitution en cas d’usage plus important, notamment d’opiacés. Le sevrage peut être ambulatoire ou en hospitalisation, selon le choix du jeune et l’importance de sa dépendance. Le suivi à distance d’un sevrage est primordial pour éviter les rechutes.
Comment les parents doivent agir pour protéger leurs enfants ?
La prévention est un facteur clé pour empêcher les plus jeunes d’être tentée par la consommation de ces substances. Ce que l’on peut faire :
Le mettre en garde contre toutes formes de drogues, lui expliquer de se méfier de la première cigarette, du premier verre d’alcool, du premier joint et qu’il n’y a pas de drogue douce et que « naturel » ne veut pas dire « sans danger ».
Lui rappeler que vous êtes là pour lui et que s’il souhaite se confier, vous êtes à son écoute.
Lui indiquer également les risques juridiques et les conséquences sur sa santé.
Finalement, il convient d’indiquer que les données probantes pour des programmes efficaces dans les établissements scolaires sont très limitées, mais il s’agit d’une étape de la vie des jeunes qui est associée à un risque élevé de consommation de drogues et des programmes appropriés sont donc nécessaires dans ce contexte.