le trafiquant de drogue « Saïd Chaou » sera jugé au Maroc
[color=#999999][size=09] Le 03-07-2017 à 16:26:29 [/size][/color]
[justify][size=12][color=#000066] Moins d’une semaine après le rappel de son ambassadeur aux Pays-Bas, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération inte
ationale ([color=#993300]MAECI[/color]) a annoncé, jeudi, la fin de la discorde entre le Maroc et la Hollande au sujet du trafiquant de drogue maroco-néerlandais Said Chaou, qui vient d’être arrêté par les autorités hollandaises en exécution des mandats d’arrêt inte
ationaux émis par les autorités judiciaires marocaines, depuis 2010, et à la demande d’extradition introduite en juin 2015″.
On considère cette arrestation comme une « réponse favorable » aux requêtes du Maroc,constituant une reconnaissance de la crédibilité de la justice marocaine et de la fiabilité des accusations portées par le Maroc contre M. Chaou », estime le MAECI soulignant que ce dénouement « représente un développement important dans le traitement de cette affaire liée au crime organisé et qui dure depuis des années ».
Précisant que Said Chaou « sera jugé au Maroc conformément à la loi en vigueur et dans le respect des garanties requises », la diplomatie marocaine exprime son soulagement pour le fait que les requêtes marocaines sont traitées de manière sérieuse et concrète.
Dans son communiqué, le MAECI estime que cette arrestation est le fruit de « nombreux contacts entre les deux parties, durant les de
iers mois, et plus particulièrement au cours des de
iers jours » qui « se sont avérés concluants dans la mesure où ils ont permis de faire aboutir les procédures judiciaires et de coopération entre les deux pays ».
Accusé de crimes graves liés à la constitution d’une association de malfaiteurs et de crime d’homicide volontaire, ainsi que de délits de corruption et de trafic inte
ational de stupéfiants par le Maroc, Said Chaou est aussi poursuivi aux Pays-Bas pour plusieurs crimes. « Il avait tenté vainement de se dérober de ses crimes, en avançant des considérations prétendument politiques. Son arrestation aujourd’hui le ramène à sa nature réelle de criminel notoire », estime le MAECI.
« En juin 2015, il a été arrêté pour constitution de bande criminelle, trafic de drogue et d’armes. Cette affaire suit son cours et sera jugée avant la fin de l’année aux Pays-Bas », indique la diplomatie marocaine, insistant sur le fait que « cette nouvelle arrestation n’est pas liée à la procédure judiciaire en cours aux Pays-Bas, dans laquelle le dénommé Chaou est poursuivi pour d’autres crimes et délits ».
Pour la diplomatie marocaine, cette arrestation, qui intervient après la cavale de Said Chaou pendant 7 années, atteste du « bien fondé des arguments avancés et des données partagées » avec les Pays-Bas. Elle conforte aussi le Maroc et les Pays-Bas dans « leur engagement à combattre l’impunité et le crime organisé dans le cadre de la loi et des obligations juridiques inte
ationales ».
Aussi, la coopération entre les autorités judiciaires des deux pays pourrait-elle retrouver son cours normal, sachant que « les Pays-Bas ont choisi la préservation du partenariat bilatéral et le développement de la coopération entre les deux pays dans différents domaines d’intérêt commun », conclut la diplomatie marocaine.
[b][color=#660066]En fait, qui est Saïd Chaou ?[/color][/b]
Cet individu est natif de 1967 à « Mendou » dans la région d’Al Hoceima. C’est là où il entame sa scolarité pour la poursuivre ensuite à Tanger et à Fès, sanctionnée par un baccalauréat obtenu en 1985. Après quoi, il a trouvé le moyen d’émigrer aux Pays-bas au début des années quatre-vingt-dix pour s’y établir et s’y adonner au trafic de drogue, notamment le haschich. Il a profité de la législation hollandaise en matière de consommation du cannabis pour ouvrir un café-restaurant spécialisé dans la vente de doses de chira. Mais, Saïd Chaou a violé la législation et a vu son commerce fermé par les autorités de son pays d’accueil.
Saîd Chaou, 52 ans, qui a un lien de parenté direct en tant que cousin mate
el d’Ilyas El Omari, le secrétaire général du parti authenticité et mode
ité (PAM) et président de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, a même été député du parti Al Ahd Addimocrati du Dr Najib El Ouazzani. Cependant, il a dû quitter ce parti après un grand différend qui l’a opposé à El Omari du temps où les deux partis avaient formé un groupe commun. Ce litige a été l’occasion pour lui de publier des documents souillant la réputation de son cousin.
La police marocaine s’est intéressée à lui, lors de l’arrestation d’un certain nombre de personnes impliquées dans le trafic inte
ational de stupéfiants, qui se sont avérés être les lieutenants et complices de Saïd Chaâou. Ayant senti l’étau se resserrer sur lui, il s’exile aux Pays-bas dont il détient la nationalité.
Il s’est illustré ces de
iers mois par ses actions de soutien ouvert aux activistes du Rif, notamment en organisant les 20 et 21 mai de
ier une rencontre à Madrid dédiée aux événements du Rif et à l’issue de laquelle, il a envoyé un mémorandum au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lui demandant « d’assurer la protection inte
ationale du peuple rifain, victime de l’oppression de l’occupation marocaine et de la répression des forces coloniales ».
Récemment, il a publié sur les réseaux sociaux un Live dans lequel il présente sa vision sur les événements du Rif, précisant que l’un des problèmes majeurs de la crispation actuelle, réside dans le rôle d’intermédiaire entre le Roi et les Rifains que d’aucuns entendent jouer. Or, dit-il, le Rif n’a pas besoin d’intermédiaires pour s’adresser au Roi, surtout pas ceux qui veulent se présenter comme des amis très proches de Mohammed VI, en allusion à son cousin Ilyas El Omari.
Pour lui, Nasser Zefzafi aurait dû qualifier le parti de l’authenticité et de la mode
ité (PAM) de bande criminelle au lieu de simple fonds de commerce politique, parce que, poursuit-il, au tout début, « ces gens ne possédaient rien du tout, alors que maintenant ils gèrent des projets de plusieurs milliards ».
De nombreuses personnes affirment que Saïd Chaou a bâti sa réputation à Al Hoceima grâce à de l'argent sale, étant connu par son appât du gain facile et de la célébrité».
En effet, Saïd Chaou ne se contente pas d’engranger l’argent facile. «Il veut se forger une image de militant politique, dans l’espoir à la fois de jeter le trouble sur les chefs d’inculpation retenus contre lui au Maroc et se venger de l’absence de considération à son égard», estime-t-on.
Visiblement, sa manœuvre de diversion a réussi auprès des autorités néerlandaises jusqu’à ces de
iers jours où il a été procédé à son arrestation après une sérieuse argumentation fou
ie par le Maroc..![/color][/size][/justify]
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aldetange
ews.com]Le Jou
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