Le film des débats au Conseil de Sécurité
[size=8][color=#999999]Le 11-04-2016 à 16:20:52 [/color][/size]
[justify][size=12][justify] L’ONG « What’s in blue » qui reconstitue les discussions du Conseil de sécurité de l’ONU est revenue sur la bataille acha
ée que se sont livrés le pro-Ban Ki-moon et les soutiens du Maroc., qui se sont reflétés par des divisions profondes sur la façon de réagir à l’expulsion du personnel civil de la MINURSO, après les déclarations pro-polisario du secrétaire général de l’ONU.
Certains de ses membres ont essayé de publier une déclaration dénonçant l’attitude du Maroc, mais l'Egypte, la France, le Japon, le Sénégal et l'Espagne s’y sont opposés, en estimant que le problème était entre le Maroc et le Secrétaire général et ne nécessitait pas l'implication du Conseil.
Les pro-bans Ki-moon ont fait valoir que le Conseil de sécurité se devrait d’apporter son soutien au secrétaire général de l’ONU, sous peine de remettre en cause la crédibilité de ce même Conseil.
Ils ont déclaré qu’un Etat membre ne devait pas être autorisé à démanteler une mission mandatée par le Conseil, car cela impactait sa mission et que le Maroc devait autoriser le retour de ce personnel.
Certains membres permanents du Conseil ont distribué un projet de déclaration pour dénoncer cette expulsion décidée par le Maroc et affirmer un plein appui au Secrétaire général, à son envoyé personnel Christopher Ross et au représentant spécial et chef de la MINURSO, Kim Bolduc.
L'Egypte a proposé de modifier le ton de cette déclaration, en précisant que la demande du Maroc n’était que la conséquence de la déclaration malheureuse du SG, qui a déformé la position officielle des Nations-Unies en traitant le Maroc de puissance occupante.
Les amendements égyptiens ont permis de retirer la phrase exhortant le Maroc à permettre au personnel de la MINURSO de revenir sur son territoire, en la remplaçant par « exhortant toutes les parties à travailler avec diligence en vue de résoudre la situation ».
Dans leur de
ier paragraphe, les Egyptiens ont remplacé « soutien complet » (full support) par soutien « continu » pour Ban Ki-moon, Christopher Ross et Kim Bolduc.
Le Sénégal a soutenu les propositions égyptiennes et a proposé ses propres modifications, comme celle d’exprimer un soutien clair aux positions du Royaume du Maroc.
Suite à quoi, l’Angola qui présidait le Conseil au mois de mars, a distribué un nouveau projet de déclaration incorporant certaines révisions de l'Egypte, mais en maintenant que le maintien de la paix ne pouvait se faire si les Etats membres exigent unilatéralement le retrait d’une partie des civils de missions envoyés par le Conseil.
Ce membre non permanent du Conseil de sécurité a conservé la mention demandant au Maroc de permettre au personnel expulsé de la Minurso de revenir, afin que ses activités puissent reprendre.
Lors des discussions qui ont suivi sur le projet de déclaration à la presse, l'Egypte, la France et le Sénégal ont exprimé leur inquiétude sur les conséquences fâcheuses qu’aurait une telle demande.
Pour sa part, la Nouvelle-Zélande a fait circuler une version plus neutre, parlant de la préoccupation du Conseil de sécurité devant le départ d'une grande partie du personnel civil de la MINURSO, mais omettant de citer le paragraphe de soutien à Ban Ki-moon, Chistopher Ross et Kim Bolduc.
L'Egypte, la France et le Sénégal ont fait valoir que le moment était mal venu, vu qu’ils attendaient les déclarations officielles à Rabat du ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar.
Dans sa conférence de presse, Mezouar a affirmé que conce
ant l’expulsion du personnel civil de la Minurso, la décision du Maroc était « souveraine et irréversible », mais que les contacts militaires avec la mission de paix n’étaient pas rompus.
Au lendemain de la sortie médiatique du ministre, Ismael Gaspar Martins, président du Conseil de sécurité s’est contenté de demander que le conflit entre le Maroc et l’ONU soit résolu «de la manière la plus constructive et positive possible».
Au final, le soutien des alliés du Maroc a permis de faire en sorte que les membres du Conseil de sécurité se limitent à s’inquiéter du sort de la MINURSO, sans exiger formellement le retour du personnel expulsé et sans manifester publiquement de soutien au secrétaire général Ban Ki-moon.
Ainsi, le Conseil de sécurité de l’ONU n’imposera rien au Maroc conce
ant le sort qui sera réservé à la MINURSO. C’est ce qui ressort des premières déclarations du nouveau président de ce Conseil pour le mois d’avril, l’ambassadeur chinois Liu Jieyi, affirman : « Le mandat de la MINURSO sera renouvelé, mais en «douceur», a indiqué le diplomate chinois. Une manière de signifier que le Conseil de sécurité ne tombera pas dans le piège de Ban Ki-moon qui a été à l’origine d’une crise sans précédent avec le Maroc. Et une façon d’insister sur la volonté du Conseil de sécurité d’apaiser la tension, résultant du différend entre le secrétariat de l’ONU et le royaume du Maroc.
Autre enseignement à tirer de la première sortie de Liu Jieyi: le Conseil de sécurité ne fait pas une «fixation» sur le dossier du Sahara, comme c’est le cas pour Ban Ki-moon et son entourage et en dépit de toutes leurs manœuvres et de leur lobbying actif.
Ban Ki-moon devait remettre, hier vendredi, son rapport sur le Sahara au Conseil de sécurité et les Quinze avaient programmé quatre réunions, durant le mois d’avril, pour plancher sur ce rapport. Une décision était attendue pour le 28 avril courant.
Ce mois d’avril devait être donc décisif quant au sort de la MINURSO au Sahara marocain. On s’attendait à ce que les Quinze se prononcent pour une prorogation d’une année du mandat de la MINURSO, avec reconduction des subventions qui lui sont allouées pour s’acquitter de sa mission de maintien de la paix et du contrôle du cessez-le-feu.
Mais, ce calendrier sera réaménagé du fait que Ban Ki moon a reporté la remise de son rapport au milieu de la semaine prochaine, probablement mercredi..
En attendant, la mission diplomatique marocaine qui est mobilisée et qui suit de très près l'évolution de la cause nationale, intensifie son activité au siège des Nations Unies, à New York.
Parallèlement, es milieux politiques espèrent que Ban Ki-moon restera « neutre et objectif », en référence à ses dangereux dérapages loin des objectifs de son mandat et en s'alignant sur les thèses des adversaires du Maroc.
C'est donc dans un contexte peu enviable pour le secrétaire général que le Conseil de sécurité accueillera ce rapport 2016. .[/justify][/size][/justify]
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