Le marché du sport dans la ville de Tanger connait une croissance ininterrompue. Malgré la crise sanitaire ayant impacté le secteur à près de 98%, selon une étude de Stadia et sport management, l’offre est en constante évolution, et la clientèle a désormais l’embarras du choix entre des salles de sport basiques, et les géants du secteur qui quadrillent les quatre coins de la ville. Le centre-ville et la zone couverte par la « route de rabat » concentrent l’essentiel de ces nouveaux entrants aux dents longues qui, pour se démarquer, misent sur des politiques commerciales agressives dont l’essentiel reposent sur des tarifs attractifs, des infrastructures de nouvelles générations, etc. « Le marché du sport n’est pas diffèrent des autres marchés, pour trouver sa place il est important de se distinguer par tous les moyens des concurrents. », explique Ayeb, coach sportif et instructeur d’art martiaux.
Les frontières entre salles « premiums » et basiques se diluent.
L’évolution actuelle du sport en salle à Tanger bouleverse sensiblement l’équilibre régnant autrefois dans ce secteur, puisqu’il apparait de plus en plus difficile pour les « petites » salles de résister à la force de frappe des « géants » qui tirent les prix vers le bas, et par conséquent diluer les frontières entre les catégories de salles de sport. Désormais, la moyenne pour un abonnement mensuel dans la quasi-totalité de salles dites « premiums » se situe entre 200 dirhams et 400 dirhams, pas loin des 200dh et 150 dh, proposés par les petites salles de sport de quartier. Dans ces conditions, le ciel pourrait donc paraitre noire pour les petits poucets du secteur. Cependant, la résistance s’organise, et les structures de quartier ne manquent pas de brandirent leurs atouts : l’ancrage locale et les facilités de paiement des mensualités. « Notre avantage, c’est qu’on est là depuis, et notre clientèle est fidèle. C’est un peu les amis, la famille du quartier. Elle apprécie la flexibilité que nous leur offrons en terme de paiement, et même d’horaire d’accès à nos infrastructures », précise à cet effet, Ahmed, gérant d’une petite salle de sport au quartier Branes, qui reconnait toute même la menace « Notre activité n’est plus pareille, beaucoup d’entre nous sont menacés de fermeture ».
Quel que soit leurs tailles, aucune structure n ‘entend donc baisser les bras. Toutes entendent survivre dans un environnement de plus en plus concurrentiel, et à cette fin, misent de plus en plus sur les réseaux sociaux pour interagir avec leur potentielle clientèle, et partager des offres promotionnelles interrogeant sur le long terme la viabilité financière de certaines structures…
Sali B.O