Qui ne connaît pas Larbi Yacoubi , à Tanger, au Maroc et à l’étranger, notamment dans le monde du cinéma ? Comédien, costumier, artiste touche-à-tout, il fait partie de la légende de la ville du Détroit où il est l’ami de tout le monde. Son histoire
ages, de toutes les aventures, côtoyant les célébrités qui ont transité par la ville mythique du nord marocain. Mais Larbi Yacoubi est aujourd’hui un homme seul. A 84 ans, il a subsisté jusque-là, grâce à la générosité d’un petit cercle d’amis. Malade et démuni, il a même été radié de la liste des adhérents de la Mutuelle nationale des Artistes pour ne pas avoir réglé sa cotisation annuelle.
Ses amis ont alors eu l’idée d’adresser un courrier au Palais royal et la réponse n’a pas tardé: une semaine plus tard, Larbi Yacoubi a reçu une notification pour une retraite mensuelle de 10.000 dirhams. Un beau geste qui vient réconforter un artiste majeur, ami de Mohamed Choukri, de Paul Bowles et de tant d’icônes tangéroises, dont la de
ière apparition marquante au cinéma reste son rôle crépusculaire dans « Oud L’Ward ou La Beauté éparpillée » de Lahcen Zinoun (2007).