L’Arabie Saoudite avait annoncé que l’Aïd al-Fitr 2025 serait célébrée le dimanche 30 mars, marquant la fin du mois de Ramadan. Cette décision, attendue avec impatience par des millions de musulmans, a rapidement suscité des interrogations parmi les experts astronomiques.
En effet, des astronomes ont souligné que le croissant lunaire, qui marque la fin du Ramadan, ne serait pas visible à cette date, rendant l’observation difficile, voire impossible. Selon les calculs, la lune ne serait pas suffisamment claire pour être aperçue à l’œil nu, remettant en question la validité de l’annonce saoudienne.
Certains experts ont même suggéré que cette annonce pourrait résulter d’une erreur d’observation. Ils ont rappelé que les méthodes traditionnelles d’observation lunaire, qui reposent sur des témoignages visuels, peuvent parfois prêter à confusion, notamment lorsqu’il s’agit de distinguer le croissant lunaire d’autres objets célestes, comme les planètes.
Cette confusion a provoqué des divergences sur la date exacte de l’Aïd al-Fitr dans plusieurs pays musulmans. Tandis que l’Arabie Saoudite maintenait son annonce du 30 mars, d’autres pays ont décidé de célébrer l’Aïd le lundi 31 mars, estimant que le croissant lunaire ne serait visible que le 29 mars.
Ce débat met en lumière l’un des principaux défis du calendrier lunaire islamique : la détermination des dates religieuses. En effet, les grandes fêtes islamiques, telles que le Ramadan et l’Aïd, dépendent de l’observation du croissant lunaire, ce qui peut entraîner des erreurs, des divergences et des incertitudes, surtout lorsque les conditions astronomiques ou météorologiques ne sont pas favorables.
Malgré les avancées technologiques en astronomie, la pratique de l’observation à l’œil n’a aucune demeure profondément ancrée dans la culture musulmane. Toutefois, cet incident pourrait inciter certains pays à adopter une approche plus moderne, combinant observation visuelle et calculs astronomiques afin d’éviter de telles confusions à l’avenir.
En attendant, les musulmans du monde entier se retrouvent face à un dilemme : suivre l’annonce saoudienne ou s’en tenir à des calculs astronomiques plus précis. Ce débat sur la détermination des dates religieuses souligne les complexités du calendrier lunaire, ainsi que l’importance de l’unité et de la cohérence au sein des communautés islamiques internationales lors des grandes célébrations religieuses comme l’Aïd al-Fitr.