par le Docteur Abdelhak BAKHAT
Chaque fois qu’ils se retrouvent face à la Carte complète du Royaume du Maroc, des représentants de l’Algérie, décontenancés et redoutant les foudres de Tebboune et de Chenkriha, prennent leurs jambes à leur cou et fuient les lieux comme on fuirait la peste. Les exemples sont légion au point que cela tourne au ridicule.
La dernière hystérie, en date, anti-marocaine du régime algérien s’est manifestée le 28 juin 2022 à Tunis, lors de la séance d’ouverture des travaux d’une conférence arabe sur le thème de «la transformation numérique pour le développement des institutions de sécurité sociale».
En plus d’une trentaine de cadres de la sécurité sociale représentant les 10 pays arabes présents, dont le Maroc, deux experts onusiens étaient conviés, dont l’un représentant l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’autre la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale relevant de l’ONU.
Dès l’ouverture de cette conférence, la délégation algérienne s’est retirée, arguant que la carte du Maroc se trouvait affichée dans son intégralité, avec son Sahara.
Même scénario pour une précédente délégation algérienne qui devait assister, au Caire, à la 55ème réunion régionale des directeurs des douanes de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA). Une réunion au cours de laquelle la délégation algérienne s’est encore retirée sous prétexte que la carte complète du Maroc, avec son Sahara, y était affichée.
Malgré le caractère technique de ces réunions qui n’ont rien de politique, le régime algérien les a transformées en tribune de propagande pour s’attaquer à l’intégrité territoriale du Royaume Chérifien.
Plus qu’obsessionnel, c’est devenu maladif et il est de notoriété publique que l’appareil militaro-politique algérien impose à toute délégation de son pays, assistant à une quelconque rencontre internationale ou régionale, de toujours scruter, en priorité, les cartes géographiques affichées ou présentées. Si, par mégarde, des pointillés séparent sur cette carte les parties sud et nord du Maroc, c’est alors l’occasion espérée par l’Algérie pour médiatiser un prétendu «revers» du Maroc. Mais si la carte du Royaume est affichée dans son intégralité, comme c’est pratiquement le cas dans toutes les rencontres de pays arabes, la délégation algérienne a pour ordre de se retirer immédiatement et bruyamment de manière à agacer l’assistance. Comportement débile et enfantin !
La question qui se pose maintenant, est celle de savoir comment vont se comporter les dirigeants algériens, déboussolés et aveuglés par leur haine inexplicable envers le Royaume du Maroc voisin, lors du prochain Sommet de la Ligue Arabe qu’ils tiennent absolument à organiser chez eux, en novembre 2022.
On sait qu’à cette occasion, il est de coutume que la carte du Monde Arabe est grandement affichée lors des travaux de la Ligue.
On sait aussi que la Ligue Arabe exige l’adoption de cette carte, intégrant la carte complète du Maroc, incluant son Sahara. Cette exigence a été notifiée à tous les membres y compris l’Algérie en réponse à une protestation déposée par le délégué algérien contre « la publication de la carte complète du Maroc dans un événement de l’Organisation des Femmes arabes au Caire.
Dans un contexte connexe, la récente réunion ministérielle des ministres arabes du logement, qui a été accueillie par la capitale jordanienne, Amman, a souligné la nécessité de respecter la géographie et la souveraineté des États, et ce, à travers l’adoption d’une carte complète et non divisée du Monde Arabe.
D’un autre côté, la déclaration finale du dernier sommet des pays du Golfe en faveur de la marocanité du Sahara a fait l’effet d’une douche froide chez les « dignitaires » du régime algérien auxquels leur ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a fait croire que le prochain sommet de la Ligue Arabe, prévu au printemps prochain à Alger, sera celui de tous les dangers pour le Royaume du Maroc.
Or, sans ambages, la déclaration finale prononcée à l’issue des travaux de la 42e session du conseil suprême du haut Conseil de coopération du Golfe (CCG), tenu dans la ville de Riyad, a été claire et nette en évoquant l’importance du partenariat stratégique spécial avec le Royaume du Maroc, les pays du Golfe ayant réitéré leurs positions et décisions fermes en faveur de la Marocanité du Sahara et de la préservation de la sécurité et de la stabilité du Maroc et de son intégrité territoriale.
Cette déclaration a également salué la résolution n°2602 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, adoptée le 29 octobre dernier, par onze voix pour et deux abstentions: celle attendue de la Russie et celle choquante de la Tunisie.
Pourtant, dans un entretien accordé au quotidien arabophone, établi à Londres, « Al Qods Al arabi », ce même Ramtane Lamamra s’est montré bien conscient des limites de l’Algérie à créer un front contre les pays normalisateurs, lors du prochain sommet de la Ligue Arabe prévue à Alger, ou à imposer l’agenda lié au Polisario dans un espace qui ne s’y prête pas. Jouant, comme d’habitude à la victime devant une impasse, il s’est plutôt plaint de «parties qui œuvrent à saper le prochain sommet. « En cas d’échec, ils tenteront d’affaiblir la représentation», a-t-il affirmé, anticipant déjà sur l’échec de ce Sommet où les chefs d’Etat ne vont certainement pas se bousculer car le cercle d’influence du régime algérien est insignifiant, et encore moins la confiance placée dans les dirigeants de ce pays.
Toujours est-il que la question demeure clairement posée : « lors du Sommet Arabe d’Alger, en novembre prochain, la Carte du Monde Arabe comportera-t-elle la Carte complète du Maroc incluant Son Sahara ?».
Comment donc les dirigeants algériens pourraient-ils appliquer chez eux cette condition sine qua non, alors qu’ils ne la tolèrent pas ailleurs?
Théoriquement, ils n’auraient pas d’autre choix que celui d’appliquer les instructions de la Ligue Arabe ou décliner l’organisation du Sommet, chose à laquelle ils tiennent par-dessus tout pour tenter de recouvrer leur leadership perdu au sein de la Nation Arabe et leur crédibilité dans le Monde où l’hystérie du régime algérien qui prend ses désirs pour des réalités, n’a d’égal que l’isolement et les revers à répétition de sa diplomatie.
En conséquence, si l’Algérie tient tant que ça à ce que les Pays Arabes lui fassent la charité d’organiser leur Sommet dans ce pays et, pour éviter une humiliation, le régime algérien a intérêt à faire profil bas, à abandonner la risible guerre des cartes et à appliquer les exigences de la Ligue Arabe !
Ainsi, nos voisins de l’Est se comporteront, pour une fois, en adultes !