Invité du Forum de la MAP Fouad EL OMARI disposé à briguer un deuxième mandat à la tête de la mairie de Tanger
Le 27-04-2015 à 10:12:24
A ce propos, le maire de Tanger a rappelé que le Conseil participe de manière directe et indirecte à hauteur de 40 % de l’enveloppe budgétaire allouée à ces projets, estimant que les moyens consacrés actuellement aux autorités de tutelle (wali, gouve
eur) à l’échelle des villes sont disproportionnées par rapport à celles du ressort des communes locales ; il a ainsi appelé à remédier à cette situation à travers le dialogue en cours sur les lois organiques relatives à la régionalisation.
Quant aux objectifs escomptés pour Tanger, le maire a fait savoir que la ville, qui est passée à la quatrième place au niveau national en matière de tourisme, ambitionne d’occuper la deuxième position à l’horizon 2020 avant de s’ériger en premier pôle économique du Royaume.

El Omari a en outre souligné que l’amélioration de la qualité de vie à Tanger constitue la première préoccupation du Conseil, parallèlement aux grands chantiers structurants en cours de réalisation dont le port de Tanger Med II, le port de plaisance, la réalisation de la LGV ainsi que le projet Tanger Métropole qui se veut le premier du genre au Maroc.
Pour ce faire, dira-t-il, « on ne peut avancer à deux vitesses. Une pour réaliser les projets structurants et une seconde plus lente lorsqu’il s’agit des services liés aux citoyens », faisant remarquer que le plan d’aménagement de la ville vise à faire de Tanger un pôle industriel et une grande infrastructure logistique régionale.
Evoquant les attentes de la jeunesse de la ville en matière d’emploi, Fouad El Omari a fait savoir que les investissements réalisés dans le cadre des projets structurants à Tanger prévoient la création de pas moins de 10.000 postes d’emploi annuellement en plus des investissements privés drainés par la ville.
A une question sur ses différentes fonctions de maire de la ville, de parlementaire et de président de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC), il n’a pas hésité à se qualifier de « parlementaire improductif ».
Fouad El Omari remet ainsi en cause le cumul des mandats, Rappelons qu’en février de
ier, le gouve
ement avait amendé le projet de loi organique 31-065 sur l’organisation et la gestion des travaux du gouve
ement et le statut juridique de ses membres. En effet, l’article 32 de ce texte, qui interdisait le cumul des mandats, a été amendé afin de permettre à un membre du gouve
ement de continuer à occuper la fonction de président d’une commune ou d’une collectivité territoriale. Pourtant, en 2011, le PJD, aujourd’hui au gouve
ement, était l’un des premiers partis à se positionner contre le cumul des mandats.
La démarche du gouve
ement a provoqué la colère des partis de l’opposition. « Cet amendement touche à l’essence même de la démocratie. Et à travers cet amendement, qui est contraire aux rapports de la commission, le gouve
ement a fait, à la de
ière minute, un pas en arrière pour protéger ses ministres », avait–on estimé.
A une question conce
ant une interdiction faite par le ministère de l’intérieur aux présidents de communes de signer des documents au cours des mois qui les séparent des élections communales, Fouad El Omari a démenti avoir reçu une quelconque correspondance dans ce sens du ministère de l’Intérieur.
En fait, il s’agit d’une rumeur relayée par la presse disant qu’ « à cinq mois des élections communales, le ministère de l’Intérieur annonce une mesure préventive contre tout éventuel usage par les maires et autres présidents de municipalités de leurs prérogatives à des fins électoralistes. A la tête de ces prérogatives, figure la cession de marchés publics avec ce que cela pourrait impliquer en termes de clientélisme et de favoritisme. Le ministère de l’Intérieur interdit aux présidents des conseils de villes (maires) et autres présidents de municipalités, urbaines et rurales comprises, de signer tout marché ou tout autre document comportant une transaction publique».
C’est d’ailleurs le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad en personne, qui a mis un terme à la rumeur en balayant d’un revers de la main les informations sur l’interdiction par ses services aux élus locaux de signature des documents ainsi que la validation des projets et appels d’offres.
Mohamed ABOUABDILLAH