Dans cinq ou six jours, le Monde Musulman célèbre l’Aïd Al Fitr marquant la fin de Ramadan 1442 qui sera clôturé le 13 ou le 14 mai 2021, au bout de 29 ou 30 jours de jeûne, selon l’apparition du Croissant lunaire qui sera observée à partir de mercredi 12 mai.
Les spéculations vont déjà bon train et, selon l’astronome Hicham El Aissaoui, Aïd al-Fitr sera célébré jeudi 13 mai au Maroc, soulignant que ce mois de Ramadan ne durera que 29 jours dans le Royaume.
Le rituel de l’Aîd Al Fitr est l’occasion propice pour prêcher le pardon et renouer avec les traditions ancestrales des familles Marocaines.
En temps normal, et avant l’arrivée de la pandémie du Coronavirus qui a bouleversé les habitudes, les traditions et les coutumes, la dernière semaine du Ramadan est généralement mise à profit par les familles musulmanes pour se préparer, avec enthousiasme à l’accueil de cette grande fête dans la tradition marocaine.
Malheureusement, cette année, il n’en sera rien ou peu.
Alors que nous n’en vivons avec nostalgie, depuis deux Ramadans, que les souvenirs, ravivons, malgré tout les mémoires et revivons, en virtuel, les traditions marocaines de l’Aïd Al Fitr.
Ainsi donc, la maîtresse de maison s’attache, à l’avance, à un nettoyage approfondi des coins et recoins de son foyer. Elle prépare ensuite les incontournables délices qui garnissent la table de l’Aïd.
Le jour de la fête, les parents se lèvent généralement tôt pour vaquer à des occupations bien définies.
Le père s’acquitte d’abord de la «Fetra» qui consiste à distribuer aux personnes nécessiteuses un présent en espèces ou en nature, dont les normes sont définies par la Chariâa (loi) musulmane.
Ainsi, selon les caprices de la météo, il se rend ensuite, éventuellement accompagné de ses jeunes garçons, traditionnellement vêtus, à la «Mosallah», un vaste espace commun de prière en plein air, sinon à la mosquée, où de nombreux fidèles, également traditionnellement vêtus et munis de leur « Lebda », un petit tapis personnel, se retrouvent pour accomplir le rituel de la prière de l’Aïd Al Fitr.
Comme tous les ans à Tanger, le wali de la région préside la prière de l’Aïd en présence du maire de la ville, des autorités locales, du président du Conseil des Oulémas, des élus, du corps de la magistrature et de plusieurs autres personnalités civiles et militaires et de très nombreux fidèles.
Une cérémonie similaire était présidée par le gouverneur de la province de Fahs-Anjra dans une mosquée de cette province.
Au retour du père à la maison, tous les enfants sont déjà debout, vêtus de leurs nouveaux habits et la mère a fini de dresser la table du «Ftour». On se souhaite chaleureusement «bonne fête» et on s’attable.
Ensuite, c’est l’échange de visites ou d’appels téléphoniques et messages de vœux entre proches et amis, la fête musulmane étant l’occasion propice pour prêcher le pardon et sceller les bonnes relations.
Sur le plan commercial, la ville connaît une très intense activité dans les marchés mais aussi dans les différents souks apparaissant dans tous les quartiers, pour la circonstance durant la semaine précédant la fête. De l’effet vestimentaire, notamment pour enfants, aux différentes épices pour aromatiser les mets exceptionnels de l’Aïd, les opérations vont bon train, et on ne lésine pas sur les dépenses selon les moyens de chacun.
La journée de l’Aïd Al Fitr se déroule dans la joie et l’allégresse des petits et des grands. On se salue chaleureusement et on se souhaite « bonne Fête dans les espaces publics même si on ne se connaît pas ou peu.
C’est une occasion pour renouer avec les traditions ancestrales que, ni le temps, ni les contraintes, de la vie moderne n’arriveront un jour à inhiber.
Malheureusement, cette année, comme ce fut le cas l’année précédente, la pandémie du Covid 19 empêchera toutes ces belles choses, eu égard aux mesures sanitaires et sécuritaires contre la propagation du Coronavirus qui continue à dicter ses lois…!