La semaine dernière, le Maroc a remporté une victoire éclatante en étant élu à la présidence du Conseil
des droits de l’Homme de l’ONU. Cette réussite s’inscrit dans la continuité de l’année 2023, au cours de laquelle le pays a décroché tous les postes internationaux pour lesquels il s’était porté candidat.
Lors de l’élection du nouveau président du Conseil des droits de l’Homme, qui s’est tenu le 10 janvier dernier, à Genève, notre pays a obtenu le soutien de 30 des 47 membres, reléguant le candidat rival de l’Afrique du Sud à la deuxième place avec seulement 17 votes.
Notablement, la candidature marocaine a été largement plébiscitée par le continent africain, où 10 des 13 États représentés ont voté en faveur du Royaume. Cependant, l’Algérie, l’éternel voisin compliqué de l’Est, s’est opposée à cette candidature, en portant son choix sur le candidat représentant l’Afrique du Sud.
Cette victoire sans équivoque souligne l’efficacité de la diplomatie marocaine et la confiance inspirée par l’action extérieure du pays sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères a souligné que cette élection historique exprime la reconnaissance de la communauté internationale envers la vision éclairée de Sa Majesté le Roi en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme. Le ministère a rappelé l’engagement du Maroc envers l’état de droit, les réformes démocratiques, l’égalité des sexes, la justice sociale, et a souligné les efforts constants pour consolider les droits de l’homme.
Dans cette sortie, le Ministère des affaires étrangères, tout en plaçant le choix de notre pays sous la reconnaissance de la Communauté internationale de la clairvoyance de la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme, fournit les éléments clés permettant de comprendre le plébiscite de notre pays à Genève. Ainsi, outre, l’efficacité de la diplomatie marocaine, cette élection est également la reconnaissance par les partenaires internationaux de notre pays de son attachement volontaire et irréversible à la consécration et aux respects des droits de l’homme. Cette politique volontariste et déterminé de notre pays s’exprime aussi bien au niveau interne qu’à l’échelle internationale.
A l’échelle nationale, la question des droits de l’homme fait l’objet d’une attention particulière. Elle est inscrite au cœur même de la loi fondamentale. En effet, les dispositions de la Constitution du 29 juillet 2011 réserve une place importante aux droits et libertés des citoyens, à tel point qu’on la considère souvent étant une constitution des droits de l’homme. Ce texte fondamental consacre des droits politiques et civils, des droits économiques et sociaux. Il réaffirme l’adhésion de notre pays aux principes et valeurs des droits humains, tels qu’ils sont universellement reconnus, avec la consécration de la primauté des conventions internationales ratifiées sur le droit interne, la prohibition de la torture et des violations graves des droits de l’Homme, la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable, les libertés de pensée, d’opinion, d’expression, de la presse et le droit d’accès à l’information, le renforcement de l’égalité homme- femme par l’affirmation du principe de la parité, le renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire par la création du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, etc.
Le préambule de la constitution, partie intégrante du texte fondamental, appelle à » bannir et combattre toute discrimination à l’encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l’origine sociale ou régionale, de la langue, de l’handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit. »
Juridictions, institutions consultatives ou médiation…au service de la protection des droits de l’homme
En plus de la constitution, le Royaume s’est doté, au fil des années, d’un important dispositif institutionnel assurant la reconnaissance, la protection et la promotion des droits de l’Homme. Ces institutions dont l’action est régulièrement saluée, sont de nature juridictionnelle, consultative ou de médiation. On peut citer, la Cour constitutionnelle, qui a pour mission de contrôler la constitutionnalité des lois en garantissant le respect des droits fondamentaux reconnus par la Constitution, et les institutions judiciaires, qui font partie d’un système fondé sur les principes d’indépendance, du double degré de juridiction et d’égalité d’accès à la justice. Il est également possible de citer des institutions telles que Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), créé en 1990 (CCDH) et réorganisé en 2001, puis en 2011 sur la base des principes de Paris régissant les Institutions nationales des droits de l’Homme.
En pratique, Le CNDH émet des avis consultatifs en matière de protection et de promotion des droits et des libertés fondamentales, présente des rapports et les soumet aux autorités compétentes en plus un rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme au Maroc. Il formule des recommandations sur l’harmonisation des lois nationales, l’encouragement à l’adhésion aux instruments internationaux et l’examen des cas de violation des droits de l’Homme. Cette institution est, par ailleurs, un membre très actif du Comité International de Coordination des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (CIC) dont il a assuré la présidence jusqu’au début 2005, pendant deux mandats consécutifs. Elle dispose des commissions régionales qui jouent un rôle important dans la dynamisation du processus de promotion des droits de l’Homme, à travers le Royaume, notamment en formulant des recommandations qui sont la base de réformes structurantes.
Une démarche constructive en faveur des droits de l’homme à l’échelle internationale
Le dynamisme interne du Maroc en matière des droits de l’homme est complété à l’échelle internationale par une démarche constructive, et un leadership rassembleur consistant, d’abord, à adhérer aux conventions pertinentes relatives aux droits de l’homme, mais également à promouvoir et défendre des sujets clés comme ceux du dialogue interreligieux, de la tolérance et de la lutte contre la haine raciale, l’égalité entre les hommes et les femmes, le droit à un environnement sain et durable, des droits des migrants et de l’impact des nouvelles technologies.
Cette démarche constructive est une des raisons expliquant le soutien de la présidence marocaine au conseil des droits de l’homme par la communauté internationale dans ce qu’elle a de plus représentative.
« L’élection du Maroc à la tête du CDH témoigne de son engagement de longue date en faveur de la justice, de l’égalité et de la préservation de la dignité humaine », a reconnu dans un communiqué le parlement africain, qui a notamment salué « cette réalisation notable comme un triomphe pour le continent africain, démontrant ainsi l’engagement inébranlable du Maroc en faveur de la promotion et de la sauvegarde des droits de l’homme ».
Dans une publication sans équivoque sur le réseau social X (anciennement Twitter), l’ambassadrice, représente permanente des Etats-Unis à l’ONU à Genève, Michele Taylor à présenter ses félicitations au Maroc “Je présente mes sincères félicitations au Maroc et à l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU à Genève, Omar Zniber, après l’élection à la présidence du CDH de l’ONU en 2024é »
Ainsi, cette élection est reconnue comme une réalisation remarquable, symbolisant l’engagement continu du Maroc en faveur de la justice, de l’égalité et de la préservation de la dignité humaine. Elle confirme le rôle du Maroc en tant que leader régional et mondial dans la promotion et la sauvegarde des droits de l’Homme.