A quelques mois des législatives, les démissions s’enchaînent au sein du parti de la Justice et du développement (PJD), notamment dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima où une élue, Mme W. B, sans pour autant expliquer les raisons de sa démission présentée récemment, vient de claquer la porte du parti islamiste qui semble miné par des conflits internes.
Ce nouveau départ qui intervient juste après la démission de deux conseillers communaux à Rabat et autres cadres, dévoile des failles dans les rangs du parti, qui semble se fragiliser au fil des jours.
Selon des sources proches du parti de la Lampe à Tanger, il existerait des différends opposant l’élue démissionnaire et des responsables locaux du parti.
Pour des observateurs avertis, le départ de Mme W.B. représente une grande perte aux niveaux local et régional, pour le parti de la Lampe, vu l’importante place occupée dans la société par l’élue démissionnaire, apparemment très active sur la scène sociale.
En fait, il s’agit de la deuxième dame à abandonner le parti de la Lampe, en ce mois de janvier, après Mme Y. M, également membre active du PJD et du Mouvement de l’unité et de la réforme (MUR), qui a également jeté l’éponge.
« Il m’est difficile de rester dans une institution qui refuse le débat, ignore la critique politique et se dirige vers la personnification”, aurait déclaré Y. M. dans une déclaration à la presse, dénonçant des attaques qu’elle aurait subies en raison de ses positions sur une action du chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani.
« Au lieu de discuter mes idées, des dirigeants du PJD et du MUR discutaient, en revanche, de mon rouge à lèvres, de mon vernis à ongles et de mon élégance”, aurait déploré la démissionnaire Y. M.