Crise du Golfe : Ce que l’on exige du Qatar
[color=#999999][size=09] Le 04-07-2017 à 16:37:18 [/size][/color]
[justify][size=12][color=#000066] Depuis qu’ils ont brutalement et violemment rompu leurs relations diplomatiques et fermé leurs frontières terrestres, aériennes et maritimes avec le Qatar, le 5 juin de
ier, trois pays de la péninsule arabique, en plus de l’Egypte, ont adressé à l’Emirat, sous forme de diktat, une liste de treize requêtes draconiennes à satisfaire dans les dix jours suivants, condition sine qua non pour lever le blocus en vue d’une sortie de crise.
Ainsi, l'Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l'Egypte demandent notamment à l'Emir Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani de fermer la chaîne de télévision Al-Jazira, accusée de relayer la propagande de la confrérie des Frères musulmans, et de réduire ses relations avec l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien.
Ils lui demandent également de réduire ses relations avec l'Iran.
Ce sont là les deux principaux griefs reprochés au Qatar, mais on lui demande aussi d’expulser les membres ou les éléments liés aux Gardiens de la révolution, armée d'élite de la République islamique iranienne, se trouvant sur son sol. Il devrait aussi rompre toute coopération militaire ou dans le domaine du renseignement avec Téhéran.
Les quatre États réclament, en outre, la fermeture d'une base militaire turque au Qatar, mais aussi l'extradition de toutes les personnes considérées comme « terroristes ».
On exige aussi du Qatar qu’il rompe tout lien avec les Frères musulmans et, en vrac, l'organisation terroriste dite « Etat islamique », Al Qaïda, le Hezbollah et le Front Fateh al Cham (ancienne branche syrienne d'Al Qaïda).
Ces conditions ont été transmises au Qatar par le Koweït qui joue un rôle de médiateur dans le différend, en adoptant une position de neutralité constructive, comme le Maroc qui n’a pourtant pas été désigné dans ce rôle de médiation, malgré l’offre de bons offices proposée par Rabat. Les quatre Etats semblent ne pas avoir trop apprécié le geste humanitaire du Roi Mohammed VI d’envoyer des vivres à Doha pour alléger les effets du blocus imposé de manière brutale et inattendue au pays.
Le ministre d’État émirati aux Affaires étrangères, Anouar Gargach, a pressé vendredi le Qatar de prendre « au sérieux » cette liste de doléances, faute de quoi « le divorce sera effectif ». Il a accusé l'émirat d'avoir fait « fuiter » la liste des demandes de ses voisins, ajoutant que Doha « cherche par cette fuite à mettre en échec la médiation » menée par le Koweït.
A propos d’Al Jazeera, la chaîne d'information qatarie a dénoncé une atteinte à la liberté de la presse. « Nous, membres de la chaîne, pensons que tout appel à la fermeture d'Al-Jazeera n'est qu'une tentative de faire taire la liberté d'expression dans la région et de supprimer le droit à l'information », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Quant à la position des Etats-Unis sur la question, alors que le président Donald Trump, soufflant le chaud et le froid, a d’abord affiché une position sévère à l'encontre du Qatar, l’accusant d'être un parrain « à haut niveau » du terrorisme, il a aussi offert son aide aux parties impliquées pour résoudre leurs divergences.
Pendant ce temps, la diplomatie américaine s’est déclarée «abasourdie» de constater que les pays arabes qui ont rompu leurs relations avec Doha n'aient fou
i aucune preuve à l'appui des accusations de soutien au terrorisme lancées contre l'Emirat pour justifier son isolement.
Le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a invité les pays arabes impliqués dans la crise à remettre à l'Emirat leurs doléances afin de normaliser la situation. A la grande satisfaction de Doha qui s’est félicitée de cette position.![/color][/size][/justify]
[right][size=9][color=#999999] PH : DR [/color][/size] [/right]
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