Parfois, dans une course incontrôlée au scoop médiatique, certains sites électroniques glissent inconsciemment dans l’erreur en publiant de fausses nouvelles glanées dans la rue ou dans les habituels cercles de cafés, où les nouvelles mal tissées vont vite, chacun ajoutant un peu du sien, dans l’ignorance totale des réalités. Une manière de se ranger parmi ceux qui savent, mais qui, en réalité, ne savent rien.
Ainsi, lorsqu’on parcourt certaines pages et sites d’informations sur le net, où il est recommandé de citer les sources et, dans la mesure du possible, l’origine de la source de première main, on remarque, souvent, que ce principe n’est pas respecté.
C’est le cas aussi lorsque l’article exprime l’état d’esprit d’une partie de l’opinion publique friande de faits divers et de rumeurs qui relèvent du sensationnel, face à un événement précis, ou un fait récent dont l’existence ou les aspects controversés transformés en buzz, reposent sur des argumentaires fragiles, au service d’une société friande de faits divers et de rumeurs qui relèvent du sensationnel. Il s’agit d’une certaine société réduite à passer la journée dans le partage de vidéos et d’informations sans véritables sources.
Il faut ajouter à cela un vide juridique touchant la réglementation de la presse électronique qui a tardé à venir, mais qui, heureusement, a été enfin comblé par le biais de la loi n°88-13 relative à la presse et à l’édition publiée au Bulletin Officiel n°6491 du 15 août 2016.
Cette loi replace les journalistes devant leurs responsabilités face à un lecteur qui a le droit à une information de qualité, fiable, complète et pluraliste. Cette responsabilité sociale étant le socle du processus de production et de circulation de l’information et de la confiance que l’on peut attacher à sa publication.
Toujours est-il que le phénomène de l’information fausse ou douteuse continue d’exister et on s’en rend compte lorsqu’on parcourt certains articles de la presse électronique et blogs concernant la pandémie du Covid 19, façonnés de fausses nouvelles et parsemés de chiffres fantaisistes.
Cette manière de déformer l’information est souvent à l’origine de rumeurs amplifiées au sein de la société civile, conduisant parfois au désespoir, voir à des comportements marginaux.
C’est pour cela que les autorités prient les médias concernés à respecter la déontologie de la presse en évitant la publication d’informations erronées et mensongères, dans un souci de ne pas égarer ou tromper leurs lecteurs et de ne pas semer la confusion et le doute dans l’esprit des citoyens qui leur font confiance.