Ces derniers jours, la question de la location des voitures de luxe pour des membres de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a suscité de vifs débats, tant au sein de l’institution qu’auprès de l’opinion publique à travers les réseaux sociaux. Cette affaire, pilotée par le président de la Chambre, Abdelilah Affillal, du parti de l’Istiqlal, est au cœur des discussions, notamment en raison des tensions internes qu’elle a engendrées. Qu’en est-il de sa crédibilité ?
La Chambre a récemment conclu un contrat pour la location de cinq véhicules Haut de Gamme de type Hyundai Tucson 4×4, destinés aux membres de son bureau exécutif. Selon les informations fournies, cette décision a été prise par le président Abdelilah Affillal, suscitant de nombreuses réactions parmi les membres influents de l’institution.
Le nombre limité des véhicules (5 – cinq), alors que le bureau exécutif compte neuf membres, a engagé une compétition féroce et des conflits internes pour l’attribution des Voitures entre les vice-présidents, chacun cherchant à en bénéficier.
Fait notable, certains élus, déjà dotés de voitures de fonction dans d’autres instances, convoitent également ces nouveaux véhicules. Par ailleurs, parmi les vice-présidents de la Chambre figurent par ailleurs un député du RNI) ainsi qu’un président d’arrondissement du (PAM), qui bénéficie d’un véhicule Dacia Duster fourni par la municipalité de Tanger. Quant aux autres membres du bureau, ils sont principalement des hommes d’affaires.
Une réunion déterminante dans un contexte sensible du bureau exécutif devait s’organiser dans les jours qui ont suivi cette décision afin de statuer sur la répartition des véhicules selon un équilibre partisan. L’objectif est d’assurer une répartition équitable entre les différentes tendances politiques représentées au sein du bureau.
Cependant, cette décision suscite une vive indignation, notamment en raison de son timing controversé. En effet, elle intervient alors que la ville de Tanger vient d’être frappée par plusieurs incidents incendiaires qui ont provoqué d’énormes pertes aux commerçants locaux, laissant bon nombre d’entre eux dans une situation précaire. Leurs situations étaient plus prioritaires et leurs causes et peines devaient être le sujet principal des projets et des décisions. Or, la priorité accordée à cette location de véhicules de luxe par la Chambre de commerce a ravivé le débat sur la gestion des priorités et l’affectation des ressources publiques.
(Plus de détails dans notre prochaine Édition)