La Journée du littoral méditerranéen a été célébrée, mercredi à Tanger, sous le thème « Agissons ensemble pour renforcer la résilience côtière ».
Organisé avec l’appui du Centre d’activités régionales pour le Programme d’actions prioritaires (CAR/PAP), cet événement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action pour la Méditerranée (PAM), l’un des six centres d’activités régionales du programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de représentants des organismes des Nations Unies, des départements ministériels partenaires et de la société civile, ainsi que de chercheurs et d’académiciens, a été marquée par l’organisation de deux panels sur « le littoral méditerranéen: enjeux, défis et réponses » et « le littoral de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima: potentiel, enjeux et défis ».
« Le Maroc a été choisi pour la célébration de cette journée, qui vise à sensibiliser l’ensemble des acteurs aux niveaux national et local, ainsi que la société civile à l’importance du littoral, et à faire connaitre les actions entreprises par le Royaume dans ce domaine », a indiqué le secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, Mohamed Benyahya.
Dans une déclaration à la presse, l’intervenant a estimé que le dérèglement climatique aura des effets importants sur la région, soulignant la nécessité de renforcer la résilience des régions côtières méditerranéennes et du Maroc en particulier.
Pour sa part, la coordinatrice du Plan d’action pour la Méditerranée (PAM), Tatjana Hema, a précisé que le choix de Tanger pour abriter la célébration de cette journée est lié au rôle extrêmement important que joue le Maroc dans le cadre de la Convention de Barcelone et du PAM.
« Nous nous devons de réagir très vite pour la protection du littoral méditerranéen et travailler sur la résilience côtière vis-à-vis du changement climatique », a-t-elle ajouté.
Évoquant les graves répercussions des changements climatiques sur les écosystèmes, Nadia Mhammdi, du Groupe d’experts méditerranéens de l’environnement et des changements climatiques (MedECC), quant à elle, a affirmé qu’ « au niveau de la Méditerranée, les impacts sont nombreux. Cela va de la modification du cycle de l’eau à celui de la désertification, en passant par les effets sur la biodiversité, qu’elle soit terrestre ou marine allant jusqu’à l’extinction ou dans le cas contraire, celui de l’apparition d’espèces invasives. Même la sécurité alimentaire est menacée car des activités comme la pêche ou l’agriculture voient leurs rendements baisser de manière dangereuse » dira l’ntervenante, ajoutant : « .Les dérèglements climatiques peuvent aussi affecter les superficies boisées par le biais de la prolifération des incendies, un phénomène qui a particulièrement affecté le Maroc cet été ».
Cette journée a été ponctuée par des ateliers de sensibilisation au profit des jeunes et des moins jeunes, animés par des associations sur la plage municipale de Tanger.