Dans le Saint Coran, le verset 185 de Sourat Al Baqarah recommande clairement au sujet du jeûne : « Celui qui est malade ou en voyage jeûnera plus tard un nombre de jours équivalent. Dieu veut la facilité pour vous, Il ne veut pas vous mettre dans la difficulté !».
Pourtant, pendant le mois sacré de Ramadan, il y a des personnes malades qui, sans consulter leur médecin, tiennent absolument à jeûner au péril de leur santé et parfois de leur vie en s’évertuant à priver leur corps de nourriture et de médicaments alors qu’ils souffrent de maladies chroniques et courent un risque vital.
Plusieurs d’entre elles se retrouvent ainsi aux urgences pour avoir arrêté leur traitement médical et indûment jeûné, ce qui les plonge dans une crise ou un coma parfois mortel.
Cet acharnement s’explique souvent par une mauvaise interprétation des textes religieux ou, parfois, par le poids d’une collectivité mal informée ou intolérante qui n’admet pas les « déjeuneurs » même s’ils ont des raisons licites de se nourrir.
Or, il est scientifiquement prouvé qu’un malade soumis au manque de nourriture peut aggraver son état, voire le tuer s’il souffre d’une pathologie chronique (diabète, hypertension…) qui nécessite une prise médicamenteuse régulière.
Certains malades graves peuvent avoir des complications coronariennes ou cérébro-vasculaires ou même faire un AVC (arrêt cardio-vasculaire) souvent mortel ou à l’origine d’hémiplégies.
S’obliger à jeûner peut aussi nuire aux personnes âgées de 75 ans ou plus, surtout quand le Ramadan tombe en période estivale de fortes chaleurs qui peuvent provoquer des déshydratations.
La sagesse donc c’est d’obéir d’abord aux recommandations de Dieu, ensuite aux indications de son médecin, et de ne surtout pas s’aventurer dangereusement sous le poids de l’ignorance ou d’une société intolérante.