Le lancement du programme d’aide au logement tant attendu est désormais une réalité. Cependant, certains promoteurs malveillants compliquent encore davantage l’accès à un logement décent pour les citoyens. Des hausses de prix injustifiées sont déjà observées, notamment dans le segment du logement économique, où les prix ont grimpé rapidement de 250 000 à 300 000 dirhams, voire plus, quelques semaines seulement avant le démarrage du programme couvrant la période 2024-2028.
Cette tendance à la hausse touche également d’autres biens dont le prix dépasse ou égale 700 000 dirhams. De plus, des pratiques d’information trompeuse et de corruption, favorisant le marché noir, sont largement dénoncées, pénalisant ainsi les clients. Ces derniers se voient contraints de payer des frais d’ouverture de dossier de 2 500 dirhams avant même de choisir un bien immobilier, ces frais étant non remboursables en cas de désistement ou de problèmes d’attribution de l’aide.
Les agissements troubles de certains promoteurs compliquent la vie des citoyens qui aspirent à acquérir un logement et à bénéficier du programme gouvernemental d’aide au logement visant à faciliter l’accès à des logements dont le prix de vente se situe entre 300 000 et 700 000 dirhams. Des pratiques malhonnêtes sont déjà constatées sur le terrain, avec des prix affichés au public bien inférieurs à ceux exigés par les commerciaux sur place, la variation pouvant atteindre jusqu’à 330 000 dirhams. Cette augmentation est justifiée, d’une part, par l’orientation de l’appartement et, d’autre part, par la superficie et la disponibilité d’une terrasse ou d’un balcon. Il est donc clair que le prix affiché sur le compromis de vente est loin de refléter le montant réel que le client devra payer au final.
De plus, certains projets immobiliers sont toujours en cours de construction et les délais de livraison ne sont pas communiqués. Pourtant, les agents commerciaux affirment que ces projets bénéficient de subventions au logement et incitent les clients à verser un acompte pour réserver leur bien immobilier. Cependant, les conditions d’éligibilité sont claires : le logement bénéficiant de l’aide de l’État doit disposer d’un permis d’habiter daté du 1er janvier 2023, être sujet à une première vente, et le compromis de vente doit être établi devant notaire, dont les honoraires sont préfixés à 2 500 dirhams.
Ces pratiques frauduleuses de certains promoteurs nuisent aux citoyens et risquent de compromettre le programme d’aide au logement à peine lancé. Des mesures de contrôle et de supervision doivent être mises en place pour assurer le succès de ce dispositif, dont les modalités d’octroi sont jugées très contraignantes.
Pour rappel, les montants des aides directes s’élèvent à 100 000 dirhams pour l’acquisition d’un logement dont le prix est inférieur ou égal à 300 000 dirhams TTC, et à 70 000 dirhams pour l’acquisition d’un logement dont le prix de vente est supérieur à 300 000 dirhams et inférieur ou égal à 700 000 dirhams TTC. Les principaux objectifs du programme incluent la garantie du droit à un logement décent, la lutte contre l’exclusion et la pauvreté, la facilitation de l’accès au logement, ainsi que le renforcement de la solvabilité et de la capacité financière des citoyens. De plus, le demandeur de l’aide dispose d’un délai de 30 jours pour finaliser l’achat du bien à compter de la réception de l’aide par le notaire et du dépôt du certificat de propriété dans la plateforme numérique dédiée à ce programme. À défaut, le montant total de l’aide doit être restitué à l’État via le notaire également. (Avec AlBayane)