En début de semaine, une grève des éboueurs a transformé Tétouan en une vraie décharge à ciel ouvert. Les employés de la société en charge du ramassage des ordures réclament un mois de salaire impayé, alors que la commune et le prestataire se renvoient la balle. Notre confrère Saïd Kadri du site Le360 a rencontré les grévistes.
Dans les rues, le spectacle est affligeant. Après plus de cinq jours de grève des éboueurs, les bennes à ordures de Tétouan débordent et des amas de déchets s’entassent sur les trottoirs, en faisant de vrais dépotoirs, rapporte –t-il.
Les grévistes affirment qu’ils n’ont pas reçu leur salaire depuis un mois, ce qui les a incités à protester contre l’entreprise prestataire qui les emploie.
«Tout d’abord nous présentons nos excuses aux habitants de Tétouan, mais nous sommes victimes de la société qui nous emploie et de la commune urbaine. Nous avons travaillé un mois mais nous n’avons pas été payés. Il y a de l’argent pour faire le plein des réservoirs des camions [de ramassage des ordures, Ndlr] mais pas pour les salaires, nous ne comprenons pas», s’indigne Abdelaziz Debboune, un employé de la société prestataire.
Pendant ce temps, la commune urbaine de Tétouan et la société délégataire se renvoient la balle sur cette revendication des éboueurs, les élus communaux affirmant que le prestataire a bien été rémunéré.
Les Tétouanais, de leur côté, dénoncent une passivité des autorités locales, ainsi qu’un manque de clarté sur les problèmes qui ont pu avoir lieu entre les responsables de la société délégataire et les élus communaux.