Tout avait commencé, fin novembre 2019, avec une enquête policière qui avait fait état d’un manque à gagner pour la commune de Nador qui s’élevait à 126 millions de dirhams.
Le tribunal administratif d’Oujda avait alors décidé de révoquer le président du conseil municipal de Nador Soulimane Houliche, et ses adjoints, Houcine Ouhali et Faris Allal, sur la base d’une correspondance officielle du gouverneur de Nador, dans laquelle il avait énuméré de nombreuses violations
constatées par un comité d’inspection du ministère de l’Intérieur, notamment la violation des normes édictées par les règlements d’urbanisme et de construction concernant les procédés de construction.
Les accusés étaient alors poursuivis pour dilapidation des fonds publics, corruption, abus de confiance, obtention d’autorisations administratives et de certificats par des moyens illégaux et faux et usage de faux.
Il y a une semaine, le tribunal des crimes financiers, affilié à la Cour d’appel de Fès, a rendu son jugement dans ce dossier, condamnant l’ancien maire à quatre ans de prison ferme, alors que les deux adjoints ont écopé d’un an et demi de réclusion criminelle alors que les mis en cause étaient déjà poursuivis
en état d’arrestation en première instance.
Ainsi, Houcine Ouhali et Faris Allal auraient ainsi purgé leurs peines, tandis que Soulimane Houliche, par ailleurs ancien député du PAM, reste en prison. Sa formation politique n’a pas encore émis de décision concernant son expulsion ou le gel de son adhésion au parti du Tracteur.
La cour a également décidé l’acquittement de deux fonctionnaires de la commune de Nador, dont l’un était en état d’arrestation.