Les milieux sportifs de la ville savaient à l’avance que les dernières élections allaient donner à l’IRT (section football) des conséquences néfastes . En effet, le président de l’équipe Abdelhamid Aberchane et son bras droit « l’homme à tout faire » du club Hassan Belkhaidar étaient tellement occupés qu’il était impossible de leur parler du football. Oubliant le championnat et sa préparation, ils avaient un seul objectif : travailler pour que le poste de maire de Tanger n’échappe pas au premier mandataire de la formation tangéroise seul représentant de la Région Tanger-Alhuceimas,Tétouan. En effet, le « j’en ai ras le bol » des deux membres importants du comité en football, surtout après le choix de Mounir Limouni comme maire de la ville, a beaucoup attiré l’attention des observateurs. Mécontentement, colère, déception, il y avait un peu de tout chez le président de l’IRT que personne ne voit comment il va continuer à défendre les intérêts de la capitale d’été en travaillant pour le football tangérois. Maintenant, Abdelhamid Aberchane est ailleurs .Il ne veut pas entendre parler du sport. Son portable est fermé. Même son entourage le plus proche ne donne plus de signe de vie. A l’heure où nous mettons sous presse, une mauvaise nouvelle vient de tomber à la rédaction. Elle concerne le boycottage de l’effectif joueurs aux entrainements du stade Ziaten. Encore un problème de salaires est à l’ordre du jour. Le comité doit quatre mensualités aux footballeurs sans toutefois oublier la première tranche de prime de signature. Les dirigeants ne savent à quel saint se vouer et ne savent vraiment ce qui se passe car les destinées du football sont entre les mains du duo Aberchane-BelKhaidar. Sur cette même page, il a été écrit plusieurs fois que le sport tangérois devait être séparé de la politique pour avoir une autonomie de gestion. Il est sûr et certain que si Aberchane avait obtenu le poste du maire, l’IRT aurait connu des jours meilleurs. Il y a un silence total dans l’administration de Ziaten où les administrateurs n’ont pas vu le président depuis belle lurette. Parallèlement à cette grève des footballeurs, il est impérativement lieu de signaler que dans les deux premières rencontres du championnat, face au WAC et au Chabab, le capitaine Aarab et ses coéquipiers n’ont pas donné le meilleur rendement que tous les supporters attendaient d’eux. Déception dans le jeu avec une faible défense, un défectueux milieu de terrain et surtout une médiocre attaque (un seul tir au but contre les visiteurs Mohamédiens). Sur 6 points, l’équipe en a récolté un avec trois buts contre et un seul pour. A vrai dire, l’argent fait le bonheur à l’IRT et il parait qu’il n’y en a plus car les sponsors viennent de disparaitre à cause de la crise économique de la pandémie mais à cause aussi de la mauvaise gestion administrative et financière qui est pointée du doigt. Du coté de la presse nationale et régionale accréditées à Tanger, il y a un mécontentement jamais connu et vécu. Tous les journalistes attendent cette conférence de presse promise et reportée pour des raisons obscures afin de présenter le nouvel entraineur Bernard Cazoni et les objectifs de la saison 2021-2022.Deux remarques méritent l’attention à l’IRT : 1-Partisan d’un important parti, parlementaire et président du conseil provincial Tanger-Asilah, il parait certain que Aberchnane fait de la politique surtout à la veille des prochaines élections. A vrai dire, l’IRT est politisé totalement : c’est le mal qui ronge le club et les querelles internes des membres du comité qui appartiennent à plusieurs partis font plus de mal que du bien à l’équipe.2-L’IRT a besoin de sang neuf au niveau de son bureau dirigeant pour s’éloigner de la politique. Par ailleurs , aux toutes dernières minutes, la rédaction sportive vient d’apprendre que les joueurs de Bernard Cazoni ont repris le chemin de Ziaten afin de préparer le choc contre Khouribga. Mais la question qui se pose est la suivante : jusqu’à quand le boycottage des entrainements va-t-il cesser du fait que le même scénario a lieu toutes les saisons.