Résumé : Trahie par l’homme qu’elle aimait, Sira, vingt ans, se retrouve seule à Tétouan. La guerre civile ravage l’Espagne et elle ne peut rejoindre sa mère à Madrid. Sans argent, sans amis, elle ne doit sa survie qu’à son seul talent : la couture. Comment peut-elle imaginer qu’en montant un atelier de confection elle se prépare à une existence d’aventurière ? Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, les riches expatriées retenues au Maroc par les hostilités affluent chez la jeune femme : elle seule sait recréer les derniers modèles de Paris. Sira conquiert ainsi ses entrées dans les plus grandes maisons, où se fomentent les alliances entre nazis et franquistes. Bientôt, elle est approchée par les services secrets britanniques. Pour eux, la couturière aux doigts d’or invente un très astucieux système de communication cryptée. Mais la guerre des espions n’est pas un jeu d’enfant. Envoyée à Tanger, à Madrid et à Lisbonne, Sira doit déjouer les pièges très sophistiqués d’ennemis aux manières policées, mais à la férocité bien réelle.
Il s’agit de littérature sans prétention, de littérature d’évasion, mais l’auteure a fait preuve d’une grande rigueur en ce qui concerne les faits, les descriptions, et certains personnages historiques de l’époque. Tous ces éléments s’imbriquent naturellement dans la trame du récit, et nous livrent un contexte passionnant. Petite et grande Histoire se mélangent au gré d’une écriture fluide et agréable.
Dès qu’on lit les premières phrases, on est emporté par la plume de Maria DUEÑAS dans la vie de son héroïne. On s’attache, on pleure, on frémit, on s’enthousiasme avec eux et c’est avec regret qu’on les quitte en tournant la dernière page.
Bonne lecture !
Meryem cherradi