Législatives : la bataille électorale a commencé
[color=#999999][size=08]Le 22-02-2016 à 17:19:00 [/size][/color]
[justify][size=12][justify] Le week-end de
ier on a relevé une accélération de la campagne pré-électorale en prévision de prochaines législatives : plusieurs [color=#993300]leaders politiques[/color] se sont exprimés ou réunis dans des combinaisons improbables.
Mezzouar et Chabat ont fait des sorties anti-PJD remarquées, Abdelilah Benkirane a donné l’accolade à[color=#993300] Ilyas El Omari [/color]et Nabil Benabdellah a préparé ses troupes au prochain scrutin. L’événement de la fin de semaine de
ière aura sans conteste été la prise de distance fracassante de Salaheddine Mezouar avec le chef de file de la majorité gouve
ementale Abdelilah Benkirane.
Ainsi, la lune de miel entre les deux parties a pris fin samedi 13 février, lorsque Mezouar s’en est pris au PJD et à son secrétaire général qui accusent le RNI de les avoir trahis pour avoir soutenu des partis d’opposition aux de
iers scrutins (locaux, régionaux et chambre haute).
Il a poursuivi que son parti, le RNI, avait accepté de rejoindre la coalition gouve
ementale menée par le PJD pour des raisons circonstancielles et non d’affinités.
Alors que l’on pensait que l’Istiqlal avait opéré un revirement stratégique en apportant un soutien critique au gouve
ement, Hamid Chabat a interprété le même jour les critiques de Mezouar comme faisant partie d’une pièce de théâtre gouve
ementale pour occulter les vrais problèmes des Marocains.
Le secrétaire général du parti de la balance en a profité pour soutenir l’appel syndical à la grève générale contre la réforme des retraites qui est prévue pour la jou
ée du 24 février prochain.
D’un autre côté, les observateurs politiques ont assisté à une scène inédite avec un Abdelilah Benkirane serrant la main puis donnant l’accolade à son pire adversaire politique, Ilyas El Omari.
Ce rapprochement n’a pas empêché le chef du PJD de déclarer qu’il était un expert du règne animal et surtout des crocodiles, allusion faite au nouveau chef du PAM.
Toujours est-il que Benkirane se réunira demain mercredi avec les chefs de partis pour essayer de trouver un terrain d’entente.
L’opposition à un nouveau mandat de chef de gouve
ement pour Benkirane est formulée au sein même de son propre parti où le président du Conseil national du PJD Saâdeddine El Othmani écarte franchement cette possibilité déclarant que le PJD ne modifierait pas ses statuts pour permettre à Benkirane de prétendre à un 3e mandat de SG et éventuellement à un 2ème mandat de chef du gouve
ement.
El Othmani va jusqu’à affirmer que « personne au sein du parti ne partage le souhait de Abdelilah Benkirane de voir son mandat prolongé».
Mardi 16 février, le chef du gouve
ement Abdelilah Benkirane recevait les chefs et représentants des partis politiques représentés au parlement. Il s’agit de la première fou
ée puisque les concertations se poursuivront par sa rencontre avec les formations non présentes dans l’institution législative. Benkirane était accompagné des ministres de l’Intérieur et de la Justice, et dans son mot d’ouverture, il a indiqué que ces élections seront supervisées par la présidence du gouve
ement et que les discussions porteront sur l’organisation et les modes de scrutin. On remarquera l’absence de Salaheddine Mezouar à la réunion, très opportunément appelé à une mission à l’étranger.
La bataille, puisqu’il s’agira réellement d’une bataille, tou
era autour de la question du seuil électoral, actuellement fixé à 6% des suffrages. Les partis qui réalisent un score de voix inférieur à ce seuil n’obtiennent pas de députés, ce qui exclut de facto les « petits » partis du parlement. L’enjeu est de baisser le niveau du seuil, voire de le supprimer, permettant à ces formations d’être représentées, et surtout aux grands partis d’avoir moins de députés. C’est le PJD et le PAM qui en pâtiront, mais surtout le premier.
Et donc, dans ce qui apparaît comme un jeu de rôles, l’Istiqlal a demandé de relever le seuil à 10% alors même que son allié dans l’opposition, l’USFP, a souhaité voir ce seuil purement et simplement supprimé. Les deux partis raccorderont très certainement leurs violons car la suppression du seuil, combinée à l’élargissement des circonscriptions électorales, essentiellement dans les grandes villes, en plus de la fusion de listes entre partis (vraisemblablement entre RNI et PAM), coûteront plusieurs élus au PJD, fortement présent en agglomérations urbaines comme l’a montré le scrutin du 4 septembre de
ier..[/justify][/size][/justify]
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