L’«Algérien» Brahim Ghali nouveau chef du polisario
[size=9][color=#999999]Le 18 -07-2016 à 14:23:37 [/color][/size]
[justify][size=12][justify] Candidat unique pour la succession de Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai de
ier. Brahim Ghali, 70 ans environ, a été « élu » (ou plutôt désigné par l’Algérie) nouveau secrétaire général du front polisario et président de la « prétendue république arabe sahraouie démocratique (rasd) », lors d’un congrès extraordinaire organisé sous le thème « Force, détermination et volonté pour imposer l'indépendance nationale et la souveraineté ». Tout un programme, et surtout un marquage net de la nouvelle tendance du front vis-à-vis du Maroc.
Brahim Ghali qui est surtout connu pour être « l’homme d’Alger » à Tindouf, aura à gérer une situation très complexe, avec d’un côté un Maroc plus sûr de lui et engagé dans un vaste programme d’investissement et de développement des provinces du Sud, et de l’autre une jeunesse de moins de 40 ans qui ne connaît rien du monde, confinée depuis des décennies dans les camps et ne connaissant du Maroc que ce qu’en a dit la propagande algérienne et sahraouie.
Cette jeunesse instruite dans les universités algériennes et espagnoles, est favorable à une ligne encore plus dure à l’égard du Maroc et serait partante pour un changement de politique, privilégiant la force en raison de ce qu’elle voit comme un échec de la mission de l’ONU pour le référendum au Sahara (Minurso).
Aux termes des conditions pour accéder à la fonction suprême dans « son front » et dans « sa république », qui impose l’exercice de fonctions de direction durant au moins dix ans, Brahim Ghali a été ministre de la défense de 1976 à 1991 de la rasd, avant d’être désigné ambassadeur de 1999 à 2008 à Madrid, puis à Alger, ce qui lui a permis de se constituer un solide réseau d’amitiés avec les généraux algériens, qui lui ont permis aujourd’hui d’être élu nouveau leader.
Ces précédentes fonctions lui confèrent donc l’entière légitimité pour diriger le front, mais il devra, malgré tout, affronter les visées belliqueuses de certains généraux algériens et d’une partie de la population des camps de Tindouf.
Brahim Ghali est également poursuivi par la justice espagnole avec d’autres responsables du polisario et de l’armée algérienne, pour « crimes contre l’humanité, génocide, torture, disparitions forcées, détention illégale et graves violations des droits de l’Homme » à l’encontre de prisonniers du polisario, dans les camps de Tindouf.
Il aura aussi à faire face à un mouvement dissident, « Khat Achahid » (la ligne du martyre), qui conteste son élection, décidée à l'avance et se détou
ant de la voie démocratique déclinée dans les slogans du mouvement.
Pour le Maroc, l’élection de Ghali ne devrait rien changer, Rabat s’étant engagé dans une nouvelle politique de développement en inte
e et de relations publiques à l’extérieur pour convaincre du bien-fondé de sa politique. Les autorités marocaines continueront donc d’observer les mouvements du polisario sur le plan diplomatique, épaulé par Alger dont le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamramra postule à la fonction de président de la Commission africaine au sein de l’UA (Union africaine).
Aussitôt après son élection, aux allures de nomination, Brahim Ghali a annoncé que « l'Algérie sera ma première destination avant mon départ pour participer au sommet de l'Union Africaine », prévu du 10 au 18 juillet à Kigali, [/justify][/size][/justify][right][size=9][color=#999999]Photo : MAP[/color][/size][/right]
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