L'actualité marocaine et les aspirations politiques à l'horizon des prochaines législatives ..
[color=#999999][size=09]Le 04-07-2016 à 10:15:09 [/size][/color]
[b][justify][size=12][color=#333333] Après le passage remarqué, dimanche 19 juin de
ier à [color=#993300]la Maison de la presse[/color] à Tanger, du secrétaire général du parti de la justice et du développement ([color=#993300]PJD[/color]), Abdelilah Benkirane, qui n’a pas été tendre pour son rival politique de l’heure, Ilyas El Omari, secrétaire général du parti de l’authenticité et du développement ([color=#993300]PAM[/color]) (cf notre précédente édition), c’est précisément ce de
ier qui était, mercredi, l’hôte de la même institution, pour intervenir sur le thème de « L'actualité marocaine et les aspirations politiques à l'horizon des prochaines législatives ».
On pourrait supposer que c’était là une occasion pour M. El Omari de prendre sa revanche sur son « frère-ennemi Ssi Benkirane ». Mais ce n’était pas le cas puisque son intervention est restée dans la limite de la logique.[/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066]Intervenant devant un riche parterre de politiques, d’intellectuels, de jou
alistes et de représentants de la société civile, le secrétaire général du PAM, questionné à brûle-pourpoint sur son penchant et ses lectures marxiste-léninistes, Ilyas El Omari a répondu qu’il ne s’agissait pas seulement d’un intérêt de lectorat, mais aussi d’une critique de ce courant et de celui religieux qui l’a amené à s’intéresser à plusieurs ouvrages traitant de la pensée de «Hegel » et de « [color=#ff0000]Kant [/color]», au même titre qu’aux publications du fondateur du courant des « Frères Musulmans », [color=#ff0000]Hassan Al Banna[/color] et de Sayid Kotb.
« La lecture pour El Omari ne doit pas être perçue comme étant licite ou illicite parce que je conçois que chacun doit accéder à tout ce que lui permet le savoir » dira Ilyas El Omari.
A propos du triple attentat d’Istanbul, El Omari a souligné que « le terrorisme n’a ni couleur, ni foi, ni loi, ni nation et qu’il conviendrait de lutter désormais contre le phénomène, non seulement par des mesures sécuritaires, mais aussi par une approche de la pensée ».
A une question conce
ant Soumaya Benkirane, la fille du chef du gouve
ement, qui a réussi récemment à accéder, sur concours, à un poste au secrétariat général du gouve
ement, ce qui l’a placée, et son père, face aux feux des critiques de certaines parties qui estiment qu’il s’agit d’un acte de favoritisme par excellence, le secrétaire général du PAM estime que « s’il existait une réelle égalité dans les chances, on n’aurait pas assisté à cette polémique qui confirme malheureusement que notre pays n’est pas juste en matière d’accès à l’emploi, comme à d’autres domaines d’ailleurs et, le jour où nous atteindrons cette justice, il n’y aura plus de polémique de ce genre ».
Invité à expliquer le recul de son parti à Tanger, Ilyas El Omari estime qu’il ne s’agit nullement d’un recul, mais au contraire, rappelle-t-il, le PAM a obtenu[color=#ff0000] 30 000 voix[/color] aux de
ières élections, ce qui est, selon lui, un record en comparaison avec les 12 000 voix obtenues lors des précédentes élections.
«Ceci prouve que le parti du Tracteur est sur la bonne voie, ce qu’essaient malheureusement d’occulter certaines parties comme celle des « frères de Benkirane » qui n’épargnent aucun effort pour tenter de défiguter, dira-t-il, les avancées régulières du PAM, trompant ainsi l’opinion publique.
Ilyas El Omari rapporte, à ce propos, que lors d’une rencontre avec Abdelilah Benkirane, il l’avait mis en garde sur les déclarations mensongères discréditant le PAM, « sinon, poursuit El Omari s’adressant à Benkirane, nous révélerons le fait que vous avez accédé à la primature malgré que vous ayez obtenu un minimum de voix à l’une des communes de Salé ».
[center][img]www.lejournaldetanger.com/images/newspost_images/la_maison_de_la_presse600.jpg[/img][/center]
Conce
ant son frère Fouad El Omari, ancien maire de Tanger, le secrétaire général du PAM révèle que son jeune frère a embrassé la politique contre son avis et que s’il l’a dissuadé de se présenter aux de
ières élections régionales, c’est parce qu’il était inconcevable que la scène locale soit investie par deux membres d’une même famille. « J’étais ainsi contraint de le mettre devant un choix : ou lui ou moi », affirme Ilyas El Omari qui a ainsi accédé au poste de président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
Fouad El Omari qui dirige actuellement le groupe de presse créé par son frère en 2015 devrait, néanmoins, se porter candidat du PAM aux élections législatives du 7 octobre prochain à Tanger, à moins que cela ne soit à Al Hoceima.
Questionné à propos du secrétaire général de l’Union socialiste des forces populaires ([color=#ff0000]USFP[/color]), Driss Lachgar, qui aurait qualifié le PAM de « Nouvel arrivant », El Omari estime que cette affirmation de Lachgar qui remonte au 17 janvier 2008, ne conce
ait en fait le parti du Tracteur créé postérieurement le 8 août 2008.
« J’ai eu affaire à plusieurs reprises aux dirigeants de l’USFP et tous nos accords et nos confrontations s’articulaient autour de l’intérêt des Marocains et des couches démunies de ce pays » dira-t-il.
Ilyas El Omari a cependant évité de répondre de manière claire sur ses relations avec le leader de l’Istiqlal Hamid Chabat, de plus en plus critique contre le PAM, refusant aussi de commenter les poursuites judiciaires contre le député istiqlalien et secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) Abdallah Bakkali ou les sanctions de la justice contre plusieurs élus de l’Istiqlal, récemment.
Sur son éventuelle arrivée à la tête d’une coalition gouve
ementale au lendemain des prochaines élections législatives, le numéro 1 du PAM a également refusé de spéculer indiquant “qu’il reste de nombreuses conditions à remplir, affirmant, néanmoins que “le PAM doit se tenir prêt à gouve
er“.
Conce
ant ce que l’on appelle « le détou
ement » à Tanger du projet d’investissement industriel chinois qui était prévu dans la région de Safi, Ilyas El Omari estime qu’il était logique pour lui d’intervenir lorsqu’il a appris qu’un ministre avait proposé à l’investisseur chinois Haite de s’installer près de Safi.
« Pour ma part, j’avais parlé à des personnalités politiques chinoises dont des responsables des relations extérieures du Parti communiste. Ce sont eux que j’ai convaincus de l’intérêt de Tanger, en ma qualité de président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et non pas de responsable de parti. Finalement, peu importe qui amène les investisseurs et les emplois, mon rôle est de défendre les intérêts de ma région », a-t-il maintenu.
En réponse aux propos du chef de gouve
ement qui a critiqué l’implication du secrétaire général du PAM dans ce dossier, Ilyas El Omari a indiqué qu’il aurait souhaité que le chef du gouve
ement se préoccupe plutôt de choses plus importantes, eu égard à la modicité par rapport à ses prérogatives, d’un investissement de 10 milliards de dollars, lui qui brasse un emprunt de 40 milliards de dollars »
Pa ailleurs, positionnant la scène politique marocaine dans un pluralisme convenable pour exprimer toutes les sensibilités intellectuelles et idéologiques, tant de gauche que de droite, et partant, d'enrichir l'action politique, Ilyas El Omari estime que « Le Maroc n'a pas besoin d'une polarisation partisane pour meubler sa scène politique », ajoutant que les élections prévues en octobre prochain constituent une étape importante pour la scène politique et pour l'ensemble des partis en lice, abstraction faite des résultats de ce suffrage.
« Ces élections sont une nouvelle occasion pour renforcer le processus démocratique et enrichir l'expérience nationale dans ce domaine », a indiqué le secrétaire général du PAM, appelant, dans ce sens, l'ensemble des partis politiques marocains à travailler avec abnégation pour consacrer les valeurs et les principes de transparence et de probité et à dépasser les calculs politiques et les résultats électoraux éphémères.
Sur un autre registre, M. El Omari a affirmé que le Maroc accorde un intérêt particulier à la culture amazighe comme le confirment les dispositions de la Constitution de 2011, l'officialisation de la langue amazighe et l'évolution institutionnelle en la matière, ajoutant que l'Amazighe est l'un des piliers essentiels de la culture marocaine authentique qui puise sa force dans la diversité, l'ouverture du Maroc et sa fierté de tous ses affluents culturels.
Ce fut l’occasion pour El Omari de parler de “l’enseignement de l’arabe en rifain à l’école rurale“ et du tribunal d’Al Hoceima, “où les citoyens autochtones qui ne parlent que l’amazigh rifain doivent passer un traducteur pour comprendre et se faire comprendre du juge“.
Sur le plan économique, le secrétaire général du PAM a exprimé son pessimisme sur l’économie marocaine en 2017, fustigeant l’endettement public et craignant une hausse des cours du pétrole. Il a cependant soulignant que la situation macroéconomique, les structures dont dispose le Maroc et son attractivité en matière d'investissement, sont autant de facteurs positifs et encourageants permettant au gouve
ement d’en tirer profit pour accroitre ses indicateurs de croissance, faire face aux défis économiques actuels et créer de nouveaux postes d'emploi pour accompagner la forte demande. Il a souligné “la nécessité de réaliser un taux de croissance économique minimal de 6% par an pour créer 180 000 à 200.000 emplois, un point de croissance équivalant, selon lui, à quelque 30.000 à 33.000 emplois“.
« Cependant, reconnaîtra-t-il, l’automatisation et la robotisation croissante des processus de production industrielle, notamment au Maroc, a réduit le rythme des créations d‘emplois directement lié aux taux de croissance économique».
D’autre part, les données financières, économiques et sectorielles, « témoignent du recul de l'économie nationale et des indicateurs de développement, ce qui nécessite des approches efficaces pour surmonter cette situation », a-t-il dit.
A cet égard, M. El Omari a affirmé que la gestion de la chose publique est tributaire de l'adoption d'une approche participative pour résoudre toutes les questions sociales et économiques, ainsi que de mesures pratiques et d'une conjugaison des efforts de l'ensemble des acteurs économiques et des groupes politiques et partisans, d'autant plus que le gouve
ement se doit de trouver des alte
atives et de nouvelles solutions pour promouvoir l'économie nationale.
« Le rôle des partis politiques est de susciter un espoir au sein de la société, de préserver l'identité du Maroc et de défendre les constantes et l'unité nationale » a conclu Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM, lors de son de
ier passage, mercredi de
ier, à la Maison de la presse à Tanger.
L’entretien a été précédé de la projection de quelques images personnelles d’Ilyas El Omari , avec ses enfants et le chanteur-compositeur libanais Marcel Khalifa, des images d’Al Hoceima et de la côte rifaine. [/color][/size][/justify]
[size=9][color=#000000]Ph : Hamouda[/color][/size]
[center][size=15][b][color=#006699][link=http://www.lejou
aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]