Colloque inte
ational sur le cannabis et la drogue, entre développement régional et agenda électoral … !
[color=#999999][size=08]Le 28-03-2016 à 11:18:20 [/size][/color]
[b][justify][size=10][color=#333333] Parmi les priorités du nouveau président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima,[color=#993300] Ilyas Al Omari[/color], il y a la problématique propre à ladite région, relative à la culture du cannabis.
Aussitôt après avoir occupé son fauteuil de président régional, Al Omari a vite fait de dépoussiérer ce dossier pour le mettre en évidence, dans le cadre d’un colloque inte
ational organisé le 18 mars courant à Tanger, dans la grande salle du conseil régional où I’intéressé a réussi le tour de force de faire le plein en faisant même venir des personnalités de haut niveau : agents d’autorité, parlementaires, diplomates, mais aussi des cultivateurs de la précieuse plante, venus du Rif. On remarquera, tout de même,[color=#993300] l’absence de tout représentant[/color] du parti au pouvoir, le [color=#993300]PJD[/color]… ! ..[/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066] « La Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ne peut continuer à ignorer, pour son développement, les potentialités qu’offre la culture du cannabis ». Ces propos sont de Driss Guerraoui, secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental ([color=#ff0000]CESE[/color]) s’exprimant à l’ouverture de travaux du colloque, estimant que cette culture occupe une place importante dans l’économie de la région et tout projet de développement devra inclure une réflexion novatrice sur l’opportunité de son intégration.
Selon Ilyas El Omari, président de Région, «l’objectif central de cette conférence a été de proposer des alte
atives juridiques qui prennent en compte le droit à la santé, à la dignité, au développement et à la prospérité et des alte
atives socio-économiques qui permettent un développement global et durable tout en respectant le patrimoine et les usages des habitants».
Ilyas El Omari défend la culture du cannabis, arguant que la plante de kif, produite localement, contient entre[color=#ff0000] 50 et 60 substances pharmaceutiques[/color] pouvant entrer dans le traitement de plusieurs maladies, dont des maladies du cœur.
Ce sont près de [color=#ff0000]40.000 agriculteurs[/color] de condition très modeste qui vivent actuellement dans les montagnes du Rif, dans la peur et sans papiers d’identité. Ils sont privés de tous leurs droits, dont les plus élémentaires, parce qu’ils sont recherchés pour culture de cannabis. En même temps, les personnes poursuivies, entre barons de la drogue et membres de réseaux de trafics de stupéfiants, sont au nombre de 400, soit à peine 1% de l’ensemble des personnes poursuivies en justice, explique-t-on.
Lors de la déclaration finale de la conférence les participants ont appelé à la dépénalisation de la culture de cette plante. Ils proposent des alte
atives juridiques et socio-économiques à la politique de répression et de pénalisation actuelle.
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Pour revenir à Driss El Guerraoui, l’intéressé estime que le futur plan de développement de la Région ne peut faire fi des potentialités économiques que représente la culture du cannabis.
« En tant que pôle économique, cette région pourrait gagner en compétitivité, avec la diversification de sa production », dira-t-il, soulignant le poids historique, économique et social du cannabis dans le nord du Royaume.
Guerraoui qui déplore que le CESE ne s'est jamais penché sur le sujet dans ses précédentes études, se félicite de la tenue de ce colloque qui prouve clairement, dira-t-il, qu'au Maroc, il n'existe plus de sujet interdit. »
Cependant, pour Driss Guerraoui, quatre garde-fous s'imposent :
[color=#993300]1 – [/color]L'approche fondée sur les droits de l'homme, inspirée de la nouvelle charte sociale adoptée en décembre 2012 par l'assemblée générale du CESE. Cette charte stipule que « toute production – y compris celle du cannabis – doit prendre en compte les problématiques liées à la santé, aux revenus des travailleurs et à leurs conditions de travail. Cette approche inclut également des considérations écologiques, environnementale et sanitaires. »
[color=#993300]2 -[/color] L'approche participative. « Le débat sur le futur rôle du cannabis doit impliquer toutes les composantes de la région, de manière à établir un diagnostic collectif. Cela permettra de déterminer les besoins et les priorités des habitants », explique Driss Guerraoui, qui n'exclut pas l'élaboration d'une charte collective sur la question.
[color=#993300]3 – [/color]L'approche graduelle. Autrement dit, le projet de légalisation du cannabis, s'il est amorcé, doit se mettre en place de manière réfléchie et progressive, « sans brûler les étapes ».
[color=#993300]4 – [/color]L'approche légaliste et la souveraineté de la loi. Cette approche induit, selon le secrétaire général du CESE, le respect d'une concurrence saine, de l'égalité des chances et nécessite le développement des bonnes pratiques en termes de gouve
ance territoriale.
Le communiqué final de la conférence comporte aussi une autre motion, également soumise au Souverain, afin que le Conseil national des droits de l’Homme ([color=#ff0000]CNDH[/color]) réalise une étude, en concertation avec tous les intervenants conce
és, sur la possibilité de revoir le volet du code pénal qui porte sur la drogue, notamment sa culture et sa consommation. Laquelle étude devrait prendre particulièrement en compte l’angle des droits de l’Homme.
Les conférenciers ont, de même, appelé les Nations Unies à adopter de nouvelles approches et politiques dans le domaine de la lutte contre la drogue. Approches qui prendraient en compte le droit au développement durable, la santé publique et les droits de l’Homme. Cette révision d’approche est dictée, affirme le communiqué final de la conférence, par les retombées néfastes et non productives de la politique de répression et de pénalisation actuellement adoptée par l’ONU.
De même, ils ont appelé tous les Etats à s'engager pour apporter aide, soutien et protection aux dépendants de drogues.
Cependant, les adversaires politiques Ilyas El Omari qui est également secrétaire général du PAM l’accusent de servir prématurément un agenda électoral en prévision des prochaines législatives. [/color][/size][/justify]
[center][size=15][b][color=#006699][link=http://www.lejou
aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]