Hôte de la Maison de la presse et avec un calme qui cache la tempête notamment envers le PAM : Benkirane s’éclate à Tanger
[color=#999999][size=09]Le 27-06-2016 à 14:15:43 [/size][/color]
[b][justify][size=12][color=#333333] Le chef du gouve
ement Abdelilah Benkirane, en sa qualité de secrétaire général du parti Justice et Développement ([color=#993300]PJD[/color]), était l’invité, dans la soirée de dimanche 19 juin courant de la Maison de la Presse à Tanger. Lors de cette rencontre, le chef du gouve
ement s’est intéressé à plusieurs sujets, notamment et bien évidemment à la situation du parti Authenticité et Mode
ité (PAM) et son secrétaire général[color=#993300] Ilyas El Omari [/color]qu’il a qualifié de «[color=#993300] Bou Hmara[/color] », mais aussi aux médias et aux investissements chinois dans le nord, entre autres. Un véritable monologue non soumis à débat de l’assistance ni aux questions des jou
alistes présents.
La rencontre s’est achevée en queue de poisson, puisque des dizaines de manifestants attendaient le chef du gouve
ement à sa sortie de la Maison de la presse… [/color][/size][/justify][/b]
[center][color=#3366ff][size=19]***[/size][/color][/center][justify][size=12][color=#000066]Conce
ant le PAM, Benkirane a affirmé que « ce parti a remporté les élections de 2009, avec des membres choisis au hasard, et avec le 20 février, on a découvert que ce parti n’avait ni base, ni vérité, ni chef, ni légitimité, ni idéologie, ni logique », ajoutant qu’un « parti politique qui veut une réforme de la société, ne doit pas être lui-même corrompu », alors que « sous mon gouve
ement, le Maroc a fait beaucoup de progrès, qu’il veillera à garder ». Benkirane revient encore à la comparaison entre son parti et celui d’Ilyas El Omari qu’il a qualifié de « Bou Hmara », essayant ainsi de gagner la sympathie de son auditoire, de toute façon à majorité écrasante de Pjidistes venus en force pour le rencontrer à la Maison de la presse.
Le chef du gouve
ement a aussi parlé de l’émission télévisée « Dayf Al Oula », en révélant que son problème était avec l’animateur de l’émission, qui est à ses yeux « loin d’être professionnel ». « On refuse de prendre part à une émission animée par cette personne ».
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Benkirane estime, d’autre part, que « ce gouve
ement n’avait pas de pouvoir sur les médias, sinon son chef ne serait pas toujours sujet aux attaques de 2M », affirmant qu’il n’avait besoin ni de « cette chaîne », ni de « Sitaïl ». Par ce triste constat, Benkirane avoue son impuissance ou, du moins, son incapacité à pouvoir convaincre ou contrecarrer la responsable de 2M, Samira Sitaïl qui ne semble pas le porter pas dans son cœur.
Benkirane a aussi expliqué que les cahiers de charges que son gouve
ement avait présentés n’avaient pas échoué, mais avaient été entravés par « des spécialistes », en appuyant sur « sa capacité à pouvoir exécuter sa réforme d’une manière progressive ». Encore une fois, Benkirane se lamente d’avoir les mains liées, incapable de réaliser ce qu’il avait en tête, mais ceci ne le persuaderait en aucun cas de lâcher prise.
Dans sa lancée de tancer son rival et ennemi juré de l’heure, Ilyas El Omari du PAM, et passant de polémique en polémique, Abdelilah Benkirane a nié avoir une position officielle vis-à-vis des investissements chinois attirés par Ilyas El Omari dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, suite à sa visite en Chine et ne s’explique, d’ailleurs, pas la présence d’Ilyas Omari en Chine, ainsi que sa signature de ce projet avec des ministres chinois.
Créant une polémique inter-régionale, le chef du gouve
ement a affirmé qu’au début, « ce projet était destiné au sud du Maroc, plus précisément à Safi », mais pour « une raison obscure », il a atterri dans la région d’El Omari (NDLR : Région Tanger-Tétouan Al Hoceima).
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« Quand ce projet a été confié au président de la région Ilyas El Omari, nous étions étonnés. De toutes les manières, tout ce que fait cette personne est étonnant », a-t-il ajouté.
Ainsi, Abdelilah Benkirane ne compte vraisemblablement pas éviter les sujets controversés à l’enseigne de cette déclaration qui a suscité un tollé : « Tanger à la place de Safi ! Comment et pourquoi ? ». Cette question franche du chef du gouve
ement n’a pas tardé à causer une grande polémique entre les élus et les acteurs civils de la ville de Safi, sachant qu’un député de cette ville aurait déclaré à la presse que plusieurs élus et acteurs de la société civile de Safi étaient en train de collecter les informations et détails relatifs à cette affaire pour comprendre comment et pourquoi l’on avait délocalisé un tel projet vers la région du Nord.
Commentant cette position d’Abdelilah Benkirane, qu’il considère comme agressive, le secrétaire général du PAM et président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima Ilyas El Omari a répliqué calmement que : « Les questions nationales ne doivent pas être soumises à des tractations politiques » ajoutant que « Si M.
Benkirane désire imputer ce projet à l’œuvre du gouve
ement, qu’il en soit ainsi, car, d’une manière ou d’une autre, c’est finalement au profit de la nation ».
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Ilyas El Omari affirme avoir été le premier à parler de ce projet et que les tractations avec la partie chinoise, au sujet des investissements prévus à Tanger, avaient débuté bien avant la de
ière visite en Chine, au moment où Pékin déclarait vouloir investir 600 milliards USD en Afrique, dans le cadre d’un projet baptisé «Route de soie maritime Ibn Bettouta» … « Et depuis, j’ai pris contact avec les dirigeants chinois», explique El Omari ajoutant que le gouve
ement avait, certes, entrepris des tractations avec les sociétés chinoises désireuses d’investir dans ces projets prévus dans la région de Marrakech et, plus précisément, à Safi, mais faute d’infrastructures, les Chinois n’ont jamais visité la région initialement choisie et ont finalement opté pour un investissement dans le Nord du pays.
Alors que le débat de deux heures venait de s'achever dans la salle de conférences, dans une atmosphère où le calme cachait la tempête envers les belligérants d’Abdelilah Benkirane, le Chef du gouve
ement s'est brusquement retrouvé à sa sortie du bâtiment face à une manifestation organisée par la coordination de Tétouan des enseignants en quête d'intégration dans la fonction publique.
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Le cortège du Chef du gouve
ement a eu du mal à se frayer un chemin et quitter les lieux où une contre-manifestation pro-PJD s'est déroulée Devant la porte de la Maison de la presse.
[center][b][color=#ff0000] Benkirane / Abdellaoui : quelle relation ?[/color][/b][/center]
Sur le plan protocolaire, et aussi bizarre que cela puisse paraître, on a relevé une certaine réserve du maire de Tanger, le Pjidiste Mohamed Bachir Abdellaoui qui, à aucun moment ne s’est approché du secrétaire général de son parti Abdelilah Benkirane. C’est son premier adjoint, Mohamed Amahjour qui s’est chargé de l’accueil de Benkirane, depuis son arrivée jusqu’à son départ.
Le maire Mohamed Bachir Abdellaoui s’est contenté d’assister, de manière effacée, à la prestation de Benkirane, pour disparaître à la fin, sans laisser de trace.
Ce comportement, pour le moins anormal, de part et d’autre, révélerait-il un malaise entre les deux hommes ? [/color][/size][/justify]
[size=9][color=#000000]Ph : Hamouda[/color][/size]
[center][size=15][b][color=#006699][link=http://www.lejou
aldetange
ews.com]Le Jou
al De Tanger[/link][/color][/b][/size][/center]