La ville de Tanger a accueilli ce mois sacré de Ramadan, dans un enfer d’ordures et de déchets ménagers à cause de multiples défaillances dans la gestion déléguée de l’assainissement solide dont les deux nouveaux délégataires, «Arma et Mecomar», ont montré leurs limites dès le départ, ne pouvant honorer convenablement les clauses et conditions générales de leur contrat, face à la masse de travail qu’ils sont appelés à accomplir.
Les deux sociétés «Arma et Mecomar» auraient même reconnu avoir été surprises, sur le terrain, par l’ampleur de la tâche à laquelle, ni l’une, ni l’autre n’était préparée. Ne disposaient pas des moyens nécessaires, ni humains, ni matériels, les deux délégataires dont les offres n’auraient apparemment pas été profondément examinées par les autorités communales concernées, dont la responsabilité engagée du maire et ses équipes concernées par ce secteur vital pour la ville.
En attendant de trouver les solutions qui s’imposent, ce qui constitue une tâche hasardeuse pour le moment, les sociétés Arma et Mecomar adoptent des moyens de rafistolage en recourant à la sous-traitance, notamment à travers des recrutements d’ouvriers en provenance d’autres villes, en leur imposant des contrats à durée déterminée et en leur interdisant, dès le départ, toute revendication éventuelle.
D’autre part, les deux nouveaux délégataires se procurent, par voie de location, du matériel roulant et autre, auprès d’autres société, pour pouvoir s’acquitter, à peu près normalement des tâches de collecte des ordures ménagères.
Rappelons que les deux sociétés Arma et Mecomar ont obtenu le marché de l’assainissement solide des deux zones déterminées de la ville de Tanger, pour une enveloppe budgétaire de 300 millions de dirhams, ce qui représente environ 60% du budget de la mairie de Tanger.
Depuis l’époque de « Cespa Nadafa » une parenthèse noire dans l’histoire de la collecte des ordures ménagères et des déchets assimilés, ce secteur a toujours posé problème à la ville de Tanger et à ses respectables élus locaux…mais surtout aux habitants de la cité.
La photo d’archives ci-dessus qui date de 2011, nous donne un aperçu sur ce que pourraient devenir les artères de Tanger, dans un proche avenir.