par le Docteur Abdelhak BAKHAT
L’isolement du polisario sur la scène internationale croît chaque jour davantage, personne ne se fiant plus à la thèse des séparatistes agissant à la solde et pour le compte des dirigeants algériens, voulant faire croire au monde que quelques camps formés de tentes misérablement implantées dans le désert aride algérien, forment un État à Tindouf depuis bientôt un demi-siècle.
En fait, chacun sait qu’il ne s’agit que d’un regroupement de personnes démunies et impuissantes, trompées et ramenées de pays subsahariens avec la promesse chimérique d’un avenir meilleur, ainsi que de quelques Sahraouis, femmes, hommes et enfants, arrachés contre leur gré à leur terre natale, au lendemain du départ de l’occupant espagnol du sahara, et séquestrés dans ces camps de la honte, dans des conditions misérables, le plus souvent inhumaines de maltraitance, de violences et de viols, défiant les droits de l’Homme les plus élémentaires.
Le nombre exact de ces « réfugiés » retenus de force et placés sous surveillance continue, est méconnu, mais l’on sait qu’il est très surestimé par les dirigeants algériens et ceux du polisario qui n’ont jamais consenti à les faire recenser par les Nations Unies, dans l’objectif de continuer à berner l’opinion internationale sur la fausse ampleur du conflit du sahara et d’attirer le maximum d’aides humanitaires possibles.
A ce propos, parmi d’autres sources, un rapport de l’Office européen de lutte antifraude « OLAF », a révélé le détournement d’aides alimentaires fournies par le Service européen pour l’aide humanitaire aux réfugiés des camps de Tindouf, précisant que ces produits sont revendus en masse par les dirigeants du polisario.
Aujourd’hui les dernières illusions du polisario s’évaporent face à ses commanditaires algériens qui continuent à servir stupidement aux séparatistes les chimères de l’entité «rasd» en tant qu’«état ».
La triste histoire du polisario avait commencé le 29 avril 1973 à Zouerate , en Mauritanie.
Après la réussite de la Glorieuse Marche Verte pacifique, en novembre 1975 et l’annonce du départ des Espagnols du Sahara revendiqué par le Maroc, le front polisario s’est opposé par les armes à l’annexion du territoire par le Royaume Chérifien, avant d’annoncer, en février 1976, la création de la « république arabe sahraouie démocratique» (rasd) et continué à combattre le Maroc, dans une lutte armée, jusqu’au cessez-le-feu de 1991.
Pour constituer des troupes de combat, le polisario envoie, depuis 1976, des enfants à Cuba pour y être formés en futurs soldats.
Le front polisario continue toujours à revendiquer ce territoire, même si le Maroc a réussi à contenir ses multiples assauts, grâce à la construction d’un Mur défensif qui comprend des champs de mines, des palissades et de nombreux bunkers. Le polisario siège dans la partie qui se trouve à l’est de cette ligne de défense que les Marocains appellent «zone tampon», et qui est quasiment inhabitée. La présence du polisario dans cette zone est considérée comme illégale par le Maroc car selon les accords relatifs au cessez-le-feu, aucun contingent militaire ne doit circuler dans cette zone.
Sur le plan international, la tactique du polisario et des dirigeants algériens a tendance à utiliser de lugubres personnages soudoyés avec l’argent du peuple algérien et dotés de passeports algériens, pour s’introduire dans des cercles politiques et parmi des étudiants universitaires, prétendant être des «ambassadeurs» de la chimérique rasd. Ensuite, ils quittent rapidement le pays ciblé avant que les autorités locales ne réagissent à ces activités de propagande donnant l’illusion de l’existence d’un prétendu état sahraoui occupé.
Le caractère chimérique de la rasd et de ses faux diplomates, mais aussi l’air de décadence et de discrédit international qui entoure le polisario et la cause séparatiste qui ne survit que grâce aux soutiens de toutes sortes apportés par le gouvernement algérien, au détriment des droits les plus élémentaires du brave peuple algérien frère qui consacre la majeure partie de son temps à grossir des files de consommateurs devant des épiceries pour prétendre à un verre de lait ou un kilo de pommes de terre, alors que ses dirigeants et leurs familles se prélassent aux champs Elysées, en Suisse, ou dans d’autres coins huppés du monde.
Cette tactique que les séparatistes du polisario utilisent depuis quarante ans pour se maintenir ne convainc plus personne et leur organisation est condamnée à disparaître à moyen terme, comme cela s’est produit à l’époque avec l’IRA irlandaise ou l’ETA en Espagne.
Lassés et découragés face à la juste cause marocaine immuable et conscients de leur isolement croissant chaque jour davantage sur la scène internationale, les dirigeants du polisario ont pris conscience qu’ils s’acheminent vers le déclin de leur organisation constamment tabassée par les vaillantes Forces Armées Royales.
Pas plus tard que le dimanche 10 avril courant, une frappe aérienne, attribuée au Maroc, aurait eu lieu dans la zone tampon, près de Bir Lahlou où de sérieux dégâts ont été enregistrés.
Dans les camps de Tindouf, c’est la colère contre le chef du Polisario, Brahim Ghali, vivement pris à partie pour avoir «déclaré une guerre dont il n’a ni la tactique, ni le courage, ni les moyens.
C’est un véritable coup de gueule qu’une Sahraouie des camps de Lahmada, près de Tindouf, vient de lancer à la face de Brahim Ghali, du surnom algérien Benbatoche.
Cette «réfugiée» a commencé par implorer Dieu, en ce mois sacré du Ramadan, de «leur apporter la paix et les sortir de leur long calvaire», elle et ses semblables séquestrés dans les camps du sud-ouest algérien, sachant que les entraves à la liberté de circulation nourrissent des sentiments d’impuissance et d’encerclement, lesquels exacerbent les tensions dans ces camps.
Cette mère de famille s’adresse directement à Brahim Ghali le fustigeant en des termes crus:
«Il doit savoir qu’il ne nous a jamais rien fait de bon ou de positif. Pire, il a déclaré une guerre alors qu’il n’en a pas les moyens. Il se prélasse sur son fauteuil de secrétaire général, passant son temps à se gaver de viande de chevreaux, en allant « en catimini d’une tente à l’autre », alors qu’il doit être aux avant-postes. Il a envoyé ses enfants vivre à l’étranger, et livré les nôtres aux drones, sur le terrain d’une guerre perdue d’avance», dira-t-elle ajoutant que sa seule démonstration de puissance consiste à fermer hermétiquement les camps de Lahmada, pour empêcher quiconque d’en fuir.
Cette courageuse femme annonce que les séquestrés des camps de Tindouf sont parfaitement au courant des derniers revers que l’Algérie et le polisario ont subis sur le terrain diplomatique, et demande au chef du polisario de «laisser le monde en paix et les pays décider souverainement ce qu’il veulent», allusion claire au tournant historique que vient d’opérer le gouvernement espagnol en soutenant le plan marocain d’autonomie au Sahara, estimant que quand l’ancienne puissance colonisatrice reconnaît elle-même la marocanité du Sahara, cela signifie clairement que les thèses séparatistes tombent définitivement à l’eau.
La brave femme implore Dieu de les «débarrasser rapidement» de Brahim Ghali qui a «affamé les habitants des camps et livré les autres aux frappes de drones».
A signaler qu’un déchaînement de violence a eu lieu récemment dans les camps de Tindouf dans un contexte “d’affaiblissement de la direction du polisario , écrit le magazine “Jeune Afrique”, expliquant que l’intensité des violences a été telle que le polisario a demandé des renforts au général algérien Mustapha Ismaili commandant de la troisième région. Afin de mater les belligérants.
Sur un autre volet, les liaisons des séparatistes du front polisario, soutenus par l’Algérie, avec le terrorisme au Sahel ne sont plus un secret.
A ce propos, le magazine italien « Insideove » a estimé que le polisario se transforme en un dangereux groupe «djihadiste», devenant un vecteur d’instabilité et d’imprévisibilité alors qu’un site américain vient de dévoiler des liens entre les séparatistes et le terrorisme.
Le polisario est ainsi devenu une organisation hors-la-loi et une source majeure de soutien à AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et à sa contrebande lucrative (drogues, personnes, armes), et le soutien de l’Algérie au polisario rend impossible la coopération contre le terrorisme.
L’histoire a démontré que ce genre d’organisation terroriste et mafieuse ne résiste jamais à la victoire de la liberté dans le monde.