Il n’est un secret pour personne que la nouvelle présidente du Conseil régional Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fatima El Hassani, a hérite d’une situation de blocage ayant conduit son prédécesseur, Ilyas El Omari, à démissionner.
En effet, El Omari qui était à la tête de cette région depuis 2015, a dû jeter l’éponge après avoir échoué à fédérer les membres de sa majorité qui refusaient jusqu’à se présenter aux réunions et commissions.
Lors de l’assemblée élective de la nouvelle présidente, on savait à l’avance, que la candidate avait l’aval des partis formant le conseil, hormis le parti de la justice et du développement (PJD) qui a cru à ses chances d’accéder à la présidence, avant de se rétracter au dernier moment, laissant, à contrecœur, le champ libre à Fatima El Hassani.
Mais, ce n’était que partie remise car , aujourd’hui encore, ce sont toujours deux membres du bureau appartenant au PJD qui mènent la barque. Ce sont eux qui gèrent, qui décident et qui tranchent dans les affaires de la région. Rien ne passe sans leur aval.
Autrement dit, la situation n’a nullement changé le conseil n’avance pas ; il recule plutôt.
Cependant, aux yeux de l’autorité de tutelle et des citoyens, c’est la présidente Fatima El Hassani qui endosse la responsabilité de cette situation cahotique, quoique, dans la réalité, elle n’assume rien.
N’aurait-elle pas intérêt à démissionner tant qu’il est encore temps ?
Son prédécesseur l’a bien compris, lui, ce qui l’a contraint à jeter l’éponge pour lui léguer un cadeau empoisonné… !