Hirak du Rif Première audience du procès : lourdes accusations contre cinq prévenus
[color=#999999][size=09] Le 18-09-2017 à 16:39:21 [/size][/color]
[justify][size=12][color=#000066]La chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca a ouvert, mardi 12 septembre, l'examen du dossier impliquant 22 membres du hirak, poursuivis suite aux événements survenus fin mai 2017 dans la ville d'Al Hoceima.
Nasser Zefzafi, dont la date de la première audience n'a toujours pas été fixée, n'en faisait pas partie.
L'audience, qui s'est tenue à la salle 8 de la Cour, a connu la présence d'une cinquantaine d'avocats, tous venus représenter les accusés, dont trois ont comparu en état de liberté provisoire et sous contrôle judiciaire.
Pour permettre aux avocats de préparer leur défense, l'instance présidée par le juge Ali Torchi a reporté le dossier au 3 octobre prochain, date à laquelle débutera, par ailleurs le procès du jou
aliste Hamid El Mehdaoui.
Ce de
ier a déjà fait l'objet d'une condamnation au tribunal de première instance d'Al Hoceima- confirmée et portée à un an de prison en appel – mais est également poursuivi pour d'autres chefs d'accusation, d'où son procès à Casablanca.
Le report a été prononcé dès le début de l'audience, laquelle s'est néanmoins poursuivie jusqu'à l'après-midi. Les avocats de la défense se sont succédés devant les juges pour requérir la liberté provisoire en faveur des détenus, faisant valoir « la présomption d'innocence ainsi que le caractère exceptionnel de la détention préventive. »
Ainsi, l'ex bâtonnier Abderrahim Jamai s'est interrogé sur les motifs invoqués par le juge d'instruction pour ordonner la mise sous détention de certains accusés. Selon lui, « ni la gravité des faits », ni « la nature de l'affaire » ne justifient une telle mesure, qu'il considère comme une « faute stratégique » compte tenu de ses répercussions éventuelles sur « la stabilité du pays ».
Intervenant en ce sens, Me Mohamed Aghnaj, avocat au barreau de Casablanca, a rassuré sur l'engagement des accusés à « se représenter spontanément » aux audiences. Il en veut pour preuve que « trois prévenus sont poursuivis en état de liberté, mais n'ont pourtant pas hésité à parcourir 700 km pour venir comparaitre à cette audience. »
Une dizaine d'autres avocats ont également pris la parole. Le président a dû recadrer une bonne partie d'entre eux, leur propos prenant souvent une tou
ure politique.
Visé régulièrement par les critiques de la défense qui lui reproche d'avoir requis la détention préventive, le représentant du ministère public, Hakim El Ouardi, s'est défendu en justifiant cette mesure par « la gravité des faits et l'atteinte à l'ordre public. »
« Les faits ont été corroborés par des preuves, et ces preuves ont fait dissiper la présomption d'innocence », a-t-il ajouté, louant au passage le travail de la Brigade nationale de la police judiciaire BNPJ qui, selon lui, « a fait preuve de professionnalisme en dressant les procès-verbaux. »
Au vu de ces PV, « la dangerosité des faits est établie », estime le parquet. Quant à l'atteinte à l'ordre public, M. El Ouardi juge que les incidents d'Al Hoceima « ont perturbé la quiétude dans cette région tout en paralysant l'économie de la ville ».
Pour rappel, cinq prévenus doivent répondre, chacun en ce qui le conce
e, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », « tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage », « préparation d’une conspiration contre la sécurité intérieure » et « réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume ».
Ils sont également accusés « d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales », « la participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée », « la tenue de rassemblements publics sans autorisation » et « la participation à un attroupement armé ».
En ce qui conce
e les autres mis en cause, ils sont poursuivis, entre autres, pour les délits « d’offense et de violence à l’encontre des éléments des forces publiques, ayant causé des blessures avec préméditation, la désobéissance armée, la détérioration de véhicules et de biens publics »..[/color][/size][/justify]
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