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L’Istiqlal sur des braises et Chabat en perte de vitesse, abandonne le siège du parti

L’Istiqlal sur des braises et Chabat en perte de vitesse, abandonne le siège du parti
[size=9][color=#999999]Le 10-04-2017 à 14:50:37 [/color][/size]
[b][justify][size=12][color=#000000] Samedi 1er avril courant, l’Istiqlal réunissait ses organisations parallèles (professionnelles, femmes istiqlaliennes, [color=#993300]UGTM[/color], chabiba). La réunion a dégénéré en violences et actes de vandalisme.

Chacune des parties accuse l’autre. D’un côté, l’aile Chabat, de plus en plus isolée, et qui a tenu cette réunion des différentes organisations pour obtenir un soutien au secrétaire général contesté. De l’autre, les contestataires, menés par une majorité du Comité exécutif avec notamment les poids lourds Hamdi Ould Rachid et la famille Quayouh.

A ce stade, il est impossible de reconstituer avec précision ce qui s’est passé. La seule certitude, c’est que la réunion, tenue au siège du parti, a dégénéré verbalement puis physiquement. A la fin, les chaises ont volé et le mobilier a été saccagé.

Un communiqué des organisations présentes mis en ligne sur le site officiel du parti, “dénonce les agissements d’une bande criminelle composée d’individus portant des armes blanches“ et fait porter au secrétaire général “la responsabilité de mettre un terme à ces agissements“.
Le parti a diffusé une vidéo exposant la version de la direction actuelle. Différentes sources officielles de cette direction accusent Hamdi Ould Rachid d’être à l’origine de ces incidents, puisque selon elles, les auteurs des violences se sont réclamés de la ville de Laâyoune.

Du côté des dissidents, majoritaires dans le comité exécutif et les deux groupes parlementaires, cette accusation est rejetée: « comment pourrais-je envoyer des nervis qui se réclameraient de ma ville? », répond en substance Hamdi Ould Rachid, cité par une source proche.

Mardi, un comité exécutif convoqué par Chabat à la demande des contestataires, devait se réunir au siège du parti la mise en place d’une commission préparatoire au congrès, mais elle n’aura finalement pas lieu.
D’autre part, les trois exclus du comité exécutif, Yasmina Baddou, Karim Ghellab et Toufiq Hejira, vont recourir à la Justice pour annuler ou suspendre leur ré-exclusion décidée par Hamid Chabat malgé un jugement en leur faveur.

C’est donc une véritable guerre intestine qui prévaut au sein du parti de l’Istiqlal où les partisans de Hamdi Ould Errachid observent un sit-in au siège, délogeant Hamid Chabat qui s’est retrouvé dans l’obligation de transférer son bureau au siège de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), le bras syndical de l'Istiqlal.

Chabat, qui a considéré ce sit-in comme un squat illégal du siège, a préféré quitter les lieux de peur d’être confronté aux partisans de Hamdi Ould Errachid, qui dispose désormais d’une large majorité au sein du Comité exécutif du parti, en plus du soutien des députés de la Balance dans les deux chambres de l’hémicycle.

C’est cette perte de vitesse de Hamid Chabat qui l’aurait obligé à annuler la réunion du Comité exécutif du parti, qui était prévue mardi au siège du PI où Hamdi Ould Errachid et ses partisans étaient décidés à geler toutes les responsabilités de l’actuel secrétaire général du parti pour le neutraliser définitivement.
Ce bras de fer entre les deux clans promet de nouveaux rebondissements dans les prochains jours.

A noter que Chabat maîtrise toujours l’appareil organisationnel du parti, mais il a perdu sa majorité au sein du Comité exécutif et subit aussi le revirement des groupes parlementaires de la Balance. Notamment que son présumé successeur, Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental, poursuit un patient et discret travail de terrain. Son style progressif et sans heurts le positionne de plus en plus comme l’homme de la situation pour prendre les rênes du parti de l’Istiqlal au lieu et place de Hamid Chabat.
Affaire à suivre …[/color][/size][/justify][/b]

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